L’assassinat de Qassem Soleimani divise le Rassemblent national
Au sein du parti de Marine Le Pen, la crise entre Iran-USA ravive le clivage entre les pro-russes et les pro-Américains.
En faisant exécuter le puissant général Qassem Soleimani, Donald Trump a pris tout le monde de court. En France, l’Élysée a attendu le milieu de l’après-midi avant de communiquer sur cet acte de guerre, après un entretien téléphonique entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine. Au Rassemblement national, où le président américain est autant apprécié que son homologue russe, la prudence était la même.
Peu avant 14 heures ce vendredi 3 janvier, Marine Le Pen a diffusé un communiqué appelant à la “reprise du dialogue” entre les belligérants. Un texte mesuré dans lequel la députée du Pas-de-Calais estime que la décision de Donald Trump sonne comme “un avertissement” à l’égard de Téhéran.
“Un État peut-il laisser son ambassade à la merci de n’importe quels manifestants hostiles? Certainement pas. Peut-on laisser un État arrêter des ressortissants étrangers sans raison? Certainement pas”, écrit-elle, semblant légitimer la décision du locataire de la Maison Blanche. Une position qui tranche radicalement avec celles exprimées plus tôt par plusieurs cadres du Rassemblement national.
“Faute grave”
Thierry Mariani, qui ne cache pas sa proximité avec les régimes de Vladimir Poutine et Bachar al-Assad (tous deux alliés de l’Iran), utilise un tout autre vocabulaire. “L’assassinat (comment appeler cela autrement?) de Soleimani, par les USA est une faute grave qui sera lourde de conséquences et que l’Iran ne peut laisser sans réponse”, a tweeté l’eurodéputé RN. “Une erreur stratégique majeure”, commente pour sa part Jean Messiha, estimant également que l’action américaine est un “assassinat”, tout comme l’eurodéputé RN Hervé Juvin.
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