Après avoir fait référence à l’histoire de BIOME, le texte résume pourquoi BIOME dérange :
“Tout au long de ces dix années, on voit que le projet de BIOME est attaqué par les managers de l’Etat et du capital. Ces attaques ont un flux continu et se sont intensifiées au cours des deux décennies d’existence de BIOME. La vérité est que nous ne tombons pas des nuages. Nous savons que l’existence du BIOME récupéré est ennuyeuse. Elle agace les parasites du capital qui, au milieu de la crise généralisée, prétendent qu’il n’y a pas d’alternative. La dégradation du travail, la soumission des sociétés aux lois du libre marché, le paiement de tout , tous et chacun de leur jugement, sont les caractéristiques d’un système barbare qui cherche les termes de son hégémonie.
C’est exactement ce que BIOME brise. Le projet de BIOME bouleverse tout ce récit et tente de montrer que les choses peuvent être faites différemment. Non seulement elles peuvent être faites différemment, mais elles peuvent aussi être rendues compétitives avec les normes capitalistes néolibérales par l’autogestion au travail et une production basée sur les besoins sociaux et environnementaux plutôt que sur le profit. C’est ce que BIOME fait depuis tant d’années, en étant un brillant exemple dans les ténèbres de ce monde.”
Et il conclut par ce que signifie le cas de BIOME pour les entreprises collaboratives :
“Pour nous, BIOME résume le slogan “le travailleur peut se passer de patrons”. Cela signifie qu’il offre dans l’ici et maintenant les caractéristiques que l’œuvre que nous envisageons aura. Nous prenons la force de BIOME et sommes heureux qu’il s’agisse de la première usine autogérée récupérée du pays.
Durant ces années nous avons essayé de soutenir BIOME politiquement, matériellement, moralement. Parfois, nous avons discuté, nous nous sommes mis d’accord, nous n’avons pas été d’accord, nous nous sommes réunis dans les rues, les tribunaux et les assemblées. Nous avons imaginé des réseaux alternatifs de production, de distribution et d’élimination. Nous avons dansé, fait la fête et appris à nous connaître à l’intérieur de l’usine à différentes phases du temps, créant une communauté diversifiée qui fait partie de l’écriture de ce texte aujourd’hui. BIOME a donné l’impulsion pour introduire l’autogestion en termes dynamiques comme l’un des éléments constitutifs du mouvement ouvrier dans le contexte des transformations sociales et politiques que nous souhaitons.
Pour toutes ces raisons, nous le disons une fois de plus :
LE BIOME AUTOGÉRÉ RESTERA OUVERT”
Voici les entreprises coopératives qui ont signé le texte Signature 28 entreprises coopératives :
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