À l’appel de la plupart des syndicats, les urgentistes manifestaient jeudi 6 juin pour réclamer plus d’effectifs et une hausse des services. La ministre de la Santé a promis un soutien financier aux établissements en surchauffe. France 2 s’est rendue dans l’un d’eux, en grève.
Des brancards qui encombrent les couloirs, un personnel débordé… Aux urgences de l’hôpital d’Avignon (Vaucluse), infirmiers et aides-soignants sont en grève depuis lundi 3 juin. En grève, mais réquisitionnés, car les urgences vitales n’attendent pas. Dans un autre hôpital de taille moyenne, plus aucun lit n’est disponible. Les malades attendent dans le couloir.
Le mouvement pourrait se durcir
France 2 s’est rendue dans quatre services d’urgence de la région parisienne. Souvent, les patients sont résignés. “Ҫa m’est déjà arrivé d’y rester 8 heures”, confie une patiente. Le sous-effectif chronique est la première cause du délai d’attente pour voir un médecin aux urgences. Parfois, cela entraîne de l’agressivité de la part des patients. La détresse du personnel des urgences est profonde. Tous grévistes, ces aides-soignants et infirmiers estiment que la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, n’entend pas leurs souffrances. Ils veulent donc durcir leur mouvement.