Je recommande vivement la lecture du livre « La Gauche radicale en Europe », écrit par Jean-Numa Ducange, Philippe Marlière et Louis Weber (Editions du Croquant, 2013, collection Espaces Marx, Paris).
Le panorama de ce que sont les gauches radicales en Europe est complet. J’ose dire qu’il est parfait parce que les auteurs ont donné avec une grande précision ce que sont les positions de tous les courants recensés et que, de surcroît ils l’ont fait avec objectivité, sans arrogance ni invectives à l’endroit de ceux qui ont des opinions qui ne sont pas nécessairement celles des auteurs. Ce comportement, hélas rare aujourd’hui, mérite d’être salué, parce qu’il est salutaire.
Salutaire parce que, au-delà d’un rapprochement que permettraient des débats organisés avec le souci majeur d’y interdire l’arrogance sectaire, l’objectif doit être la création d’une nouvelle Internationale des travailleurs et des peuples, seul moyen de modifier en faveur des peuples des rapports de force défavorables à l’extrême, seul moyen de permettre l’émergence de stratégies d’action communes.
Mais l’ouvrage reste incomplet. Il ignore les gauches radicales de l’Europe de l’Est. Leur intégration dans le débat s’impose. Il ignore également que la gauche radicale ne mérite son nom que si elle adopte des positions résolument anti impérialistes. Sans doute celles-ci constituent précisément le point faible des gauches européennes étudiées dans le livre, à l’exception d’individus qu’on trouve probablement dans beaucoup des courants recensés.
Je ne dirai rien ici du débat concernant l’avenir de la construction européenne, nécessaire plus que jamais.
Cet ouvrage doit être traduit, au moins en anglais, espagnol, russe, chinois et arabe.
Solidarité communiste
25 décembre 2017
PS : j’adresse cette note aux auteurs, mais également à d’autres en Europe, en Europe de l’Est, en Russie, en Chine, dans le Grand Sud. Bien qu’écrit en français, je souhaiterais qu’un effort soit fait pour qu’il soit lu.
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