Objet : libération de Georges Abdallah
Pièces jointes : courriers des parlementaires et maires de France au Ministre de la Justice et au Président Macron
Mesdames et Messieurs les Députés,
Nous nous adressons à vous afin d’attirer votre attention sur le sort réservé à votre concitoyen Georges Abdallah, détenu en France, comme vous le savez, depuis plus de 36 ans – ce qui fait de lui le plus ancien prisonnier politique détenu actuellement en France.
Arrêté en 1984, d’abord condamné à quatre ans de prison, Georges Abdallah est ensuite l’objet d’une machination politico-policière qui aboutit à sa condamnation en 1987 par une cour d’assise spéciale, à la réclusion criminelle à perpétuité.
Depuis 1999, il a terminé la peine de sûreté assortie à sa condamnation. Il est donc légalement libérable depuis 21 ans.
Malgré deux libérations accordées en 2003 et en 2013 – en conditionnant cette dernière à un arrêté d’expulsion du territoire français –, par le tribunal d’application des peines, et l’affirmation écrite d’un accueil favorable au Liban, Georges Abdallah est toujours en prison, le gouvernement français s’étant efforcé de l’y maintenir tout en sachant que l’ingérence du gouvernement américain n’a jamais manqué tout au long de ces procédures.
Au vu de tous ces éléments, nous sommes nombreux à considérer, de par le monde, qu’il est urgent et impératif de procéder à la libération de Georges Abdallah. En France, nombreux sont les individus et collectifs de soutien qui agissent pour exiger sa libération et ces derniers temps, de plus en plus de parlementaires (députés et sénateurs) se mobilisent en ce sens pour interpeller notamment le Ministre de l’Intérieur et le Garde des Sceaux. Des courriers (que vous trouverez en pièces jointes) ont ainsi été adressés à Madame Nicole Belloubet et aujourd’hui à Monsieur Eric Dupond-Moretti, actuel garde des Sceaux, pour que soient enfin mises en application des décisions de justice rendues ainsi qu’à Monsieur Darmanin, actuel ministre de l’Intérieur pour que soit enfin signé l’arrêté d’expulsion qui conditionne la libération de Georges Abdallah.
Comme vos homologues français, vous êtes certainement attaché aussi au respect de la dignité de l’Homme, à tout combat au service de la défense d’une justice libre et par-là même à la libération de votre concitoyen Georges Abdallah ; le faire savoir en écrivant aux autorités françaises serait aussi un signe fort venu du Liban pour mettre fin à cette raison d’Etat d’une perpétuité réelle.
En espérant de votre part une considération attentive à ce courrier, veuillez recevoir, Mesdames et Messieurs les Députés, l’expression de nos sentiments respectueux.