Poesie et Revolution – George Μoustaki

Georges Moustaki «En mai 1968, la poésie était partout sur les murs »

2 Mai, 2008

Entretien. Georges Moustaki revient avec Solitaire. Un album aux chaudes sonorités avec de nombreux invités, dont Cali ou Vincent Delerm.

Georges Moustaki a gardé au fil des ans une même coolitude attachante. Le pâtre grec né à Alexandrie a su transformer cette nonchalance en art de vivre. Cela ne l’a pas empêché d’être un de nos plus tendres auteurs-interprètes de la chanson, ayant écrit pour Édith Piaf Milord et plus tard le Métèque, Ma liberté, Ma solitude, le Temps de vivre, Bahia ou Donne du rhum à ton homme. À soixante-quatorze ans, Georges Moustaki poursuit sa route en sortant Solitaire. Un album tout en douceur et chaudes harmonies musicales, où l’on retrouve certains de ses classiques, mais aussi plusieurs morceaux inédits qu’il partagera bientôt sur la scène de l’Olympia. Rencontre avec un marginal qui n’a jamais eu besoin de parler haut pour se faire entendre.

Pourquoi avoir baptisé votre album Solitaire ?

Georges Moustaki. C’est le titre d’une des chansons. C’est un mot qui convient à mon état d’esprit. L’image de quelqu’un qui aime bien tracer sa route par lui-même, sans trop de directives, de préparation. Même si je suis quelqu’un de sociable, je suis marginal. Je n’ai pas les mêmes horaires, je n’utilise pas mon temps de la même manière que la plupart des gens que je vois. Ce n’est pas une hiérarchisation des fonctions. Je suis comme ça. C’est mon caractère et ma forme de vie.

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