Malgré l’opposition de la France, le ministère de l’Intérieur britannique envisage de recourir à de nouvelles méthodes pour assurer le “retour en toute sécurité” des migrants qui traversent la Manche en canot pneumatique. Un moyen utilisé aujourd’hui dans 70 % des entrées clandestines au Royaume-Uni.
Les autorités britanniques seraient “très proches” de pouvoir déployer une nouvelle “méthode de retour en toute sécurité” pour empêcher les migrants d’entrer sur le territoire britannique en traversant la Manche, rapporte le Sunday Telegraph.
Dan O’Mahoney, un ex-officier de la Royal Marine chargé par le ministère de l’Intérieur britannique de lutter contre les traversées illégales de la Manche, a révélé au quotidien que Londres se préparait “à utiliser des filets pour ‘mettre hors service’ les canots pneumatiques transportant des migrants à travers la Manche” en bloquant leurs hélices.
Une fois ces canots rendus inutilisables, des navires britanniques seraient ensuite utilisés “pour transférer les migrants vers la France”, précise le Telegraph. Paris refuse d’accepter les migrants renvoyés par les Britanniques, ce qui “retarde l’utilisation de cette méthode”. Mais selon O’Mahoney, elle est l’une des nombreuses tactiques que le Royaume-Uni “pourrait déployer au cours des prochains mois”.
Incitations à demander l’asile “dans le premier pays sûr”
L’ancien officier de marine a également expliqué au quotidien britannique que le gouvernement de Boris Johnson utilisait les réseaux sociaux et ses diplomates en poste à l’étranger pour “inciter les candidats à l’immigration en Afrique et au Moyen-Orient à demander l’asile dans le premier pays sûr où ils arrivent, plutôt que de risquer leur vie dans un ‘voyage incroyablement dangereux’ pour atteindre illégalement le Royaume-Uni”.
Les observations faites par Dan O’Mahoney, qui s’adressait pour la première fois à la presse depuis sa nomination par la ministre de l’Intérieur Priti Patel en août, interviennent alors que le gouvernement britannique envisage déjà “d’utiliser des centres de rétention offshore, des prisons désaffectées ou de vieux ferries pour accueillir temporairement ceux qui arrivent illégalement au Royaume-Uni”, précise le Telegraph.
O’Mahoney a également suggéré d’augmenter les peines de prison pour les passeurs. Le nombre d’arrivées clandestines au Royaume-Uni dépasse les 300 par jour, “le plus grand nombre jamais enregistré” selon le quotidien.
Alors qu’en 2019, moins de 30 % des entrées clandestines en Grande-Bretagne se faisaient grâce à de petits bateaux, cette proportion est aujourd’hui passée à 70 %, “en raison de l’impact majeur de la pandémie sur les autres formes de voyage”, affirme le Telegraph.
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