Dimitris Koufontinas a annonce par une declaration faite par son avocate Dimanche 14 Mars qu’ il interrompe la greve de faim.
http://www.defenddemocracy.
Grèce : Un tournant dans l’affaire Koufontinas ?
13 mars 2021
Plusieurs organisations de gauche et de défense des droits de l’homme ont lancé un appel au “militant Dimitris Koufontinas pour qu’il sauve sa vie” en interrompant sa grève de la faim. Ces organisations ont fortement soutenu Koufontinas pendant ses grèves de la faim. Leur texte en grec peut être consulté ici Έκκληση αριστερών οργανώσεων.
Dimitris Koufontinas, 63 ans, se trouve actuellement entre la vie et la mort, dans une unité de soins intensifs à l’hôpital de Lamia, suite à la grève de la faim qu’il a entamée début janvier. Il demande l’application de la loi qui prévoit, de manière non équivoque, son transfert à la prison de Korydallos. Quatre des six partis politiques représentés au Parlement grec, l’Association des juges et procureurs grecs et de nombreuses organisations et personnalités ont demandé la satisfaction de sa demande. Mais le gouvernement refuse de satisfaire sa demande. Le Premier ministre Mitsotakis est allé jusqu’à l’accuser de menacer et de “faire chanter” son gouvernement, depuis son lit dans l’unité de soins intensifs de l’hôpital Lamia.
Selon ses médecins, “son état est très critique en raison de nombreux et complexes troubles accumulés des systèmes organiques, avec un risque évident de dommages et de déficiences permanents, mais aussi un risque potentiel constant de mort subite”. (http://www.konstantakopoulos.gr/14360/). Même s’il commence immédiatement un processus de réalimentation, il s’agira d’un traitement délicat et dangereux.
Cette affaire et les cas plus larges d’extrême brutalité policière ont provoqué une série de manifestations quotidiennes. Une dizaine de ces manifestations, principalement avec des slogans contre l’autoritarisme, mais aussi pour la satisfaction des demandes de Koufontinas, ont eu lieu le samedi 13 mars dans une dizaine de quartiers différents d’Athènes, sans que les médias n’en parlent. Selon certaines informations que nous ne sommes pas en mesure de vérifier et que nous écrivons avec une grande réserve, il y a un effondrement de la popularité du gouvernement dans les sondages qu’il réalise lui-même, avec d’énormes mouvements des électeurs de la ND (9%) vers l’extrême droite et, plus important encore (12%) vers les ” indécis “, étant donné le problème de crédibilité de la gauche depuis 2015.
L’appel à Koufontinas d’arrêter la grève de la faim peut être probablement, mais personne ne peut en être certain, le début d’une ” désescalade ” de la crise autour du gréviste de la faim. Si tel est le cas, la Grèce fera l’économie d’une crise grave, probablement planifiée par des forces internationales extrémistes pour des raisons liées aux affaires européennes, à la géopolitique et à la “guerre civile” au sein de l’establishment occidental.
Mais même si cela se produit, les facteurs qui ont provoqué et rendu possible cette crise ne disparaîtront pas.
DK
The press project https://thepressproject.gr/ – traduction google
Appel des organisations de gauche: “Nous demandons au combattant Dimitris Koufontinas de rester en vie”
Après l’épuisement de tous les moyens, juridiques, sociaux, et avec la répression atteignant les limites du détournement, et avec le gouvernement sourd à toute demande juste et légitime, dans le paysage politique que tout cela façonne, les organisations de gauche considèrent que “la nécessité pour la défense des droits et libertés démocratiques de toute la société et le conflit avec l’autoritarisme du gouvernement a uni un potentiel multiforme qui est apparu militairement au premier plan “, et à l’occasion de la grève de la faim de Dimitris Koufontinas. Enfin, ils se tournent maintenant vers le gréviste de la faim lui-même et lui demandent de “rester en vie” tant que les luttes se poursuivent.
Le texte intégral de l’appel est le suivant:
LA PASSION DE LA LIBERTÉ
Dimitris Koufontinas est au 64e jour d’une grève de la faim. Le gouvernement, isolé et sans aucun soutien populaire, tente d’assassiner Dimitris Koufontinas parce qu’il a refusé de signer des déclarations de repentir et se bat avec dignité pour être transféré à Korydallos et mettre en œuvre ce que la loi de vengeance votée par le gouvernement lui-même a adopté. .
Les mouvements de solidarité qui se sont développés dans tous les coins de la Grèce ont été confrontés à la répression la plus barbare. Les manifestations ont été interdites, matraquées sans aucune hésitation par l’appareil d’État avec des centaines d’arrestations, de blessés et d’incarcérations. Peu à peu, cependant, une partie croissante de la société, des jeunes et des travailleurs se sont joints à la lutte de Dimitris Koufontinas. À l’avant-garde de la solidarité avec la grève de la faim, un large mouvement de masse a émergé qui a gagné militairement sa présence dans les rues en brisant les interdictions de la junte. Dans le même temps, la nécessité de défendre les droits et libertés démocratiques de l’ensemble de la société et le conflit avec l’autoritarisme du gouvernement ont uni un potentiel multiforme qui s’est manifesté de manière militante.
Les jeunes, les groupes et les organisations de gauche et de l’espace anarchiste, les avocats, les artistes, les fans, les intellectuels, les syndicats, les associations étudiantes, les groupes municipaux et les clubs de travailleurs, les groupes féministes, les militants, les initiatives des habitants unis dans leurs voix et les manifestations à Nea Smyrni, au centre d’Athènes, à Thessalonique après l’évacuation de l’occupation du rectorat de AUTh, à La Canée et dans d’autres villes. La rivière ne va jamais dans l’autre sens. Malgré la fureur meurtrière des forces de sécurité et les efforts des grands médias, il est clair que la peur a changé de camp.
La grève de la faim héroïque et l’attitude inébranlable de Dimitris Koufontinas ont fonctionné de manière exemplaire.
Sa demande, parfaitement légitimée dans la conscience de la société, n’est pas satisfaite par un gouvernement en marge, désormais soutenu uniquement par l’ambassade américaine, les médias grand public, les forces répressives et certains fascistes. Cependant, la grève de la faim a remporté une plus grande victoire, remplissant le mouvement de confiance et d’optimisme pour la confrontation difficile à venir, créant la panique dans les états-majors.
Nous livrerons cette bataille tous ensemble, à l’intérieur et à l’extérieur des cellules. C’est pourquoi nous demandons au combattant Dimitris Koufontina de rester en vie et de continuer le combat ensemble. Rien n’est fini, tout continue. Nous gagnerons!
Déclaration conjointe de:
Confrontation – Groupe de communistes Réseau
ARAS
pour les droits politiques et sociaux Ligne rouge
EEK
–
Réunion du groupe de contre-attaque des travailleurs pour une gauche internationaliste anticapitaliste »
14 mars
Les appels à Dimitris Koufontinas augmentent, pour mettre fin à la grève de la faim et ne pas faire de faveur au gouvernement Mitsotakis
http://blogyy.net/2021/03/12/
Les quartiers d’Athènes se soulèvent !
par Yannis Youlountas · Publié 12/03/2021 · Mis à jour 12/03/2021
Vendredi 12 mars 2021. Dimitris Koufontinas est encore vivant. Dix ans après le mouvement des places, la Grèce commence à redescendre dans la rue pour une autre société.
http://blogyy.net/wp-content/
Tout d’abord, regardez ce visuel qui tourne beaucoup en ce moment sur Internet en Grèce : le personnage du centre représente le fameux quartier d’Exarcheia qui, autrefois, était l’épicentre de la révolte à Athènes. Depuis, l’arrivée de Mitsotakis au pouvoir, le vieux quartier anarchiste a été frappé de plein fouet à de nombreuses reprises et s’est un peu affaibli. Oui mais, comme le montre la croissance fulgurante des autres quartiers tout autour, Exarcheia n’est plus seul, ou presque, à résister. Désormais, les petites tortues des alentours ont grandi : les quartiers de Panormou, Agia Paraskevi, Chalandri et bien sûr Nea Smyrni se soulèvent à leur tour, avec force et vigueur ! Cette image virale résume parfaitement la situation : Exarcheia n’est plus aussi vaillant, affublé d’une canne et épuisé par 18 mois de lutte intense (le Notara 26 et le K*Vox sont toujours debout), mais il est épaulé par de puissants alliés dans Athènes.
Cela fait des années que nous attendions cela. Et pour beaucoup d’entre nous, c’est très émouvant. Par le passé, nous nous sommes souvent dit qu’Exarcheia concentrait trop d’initiatives autogérées pas assez réparties dans la capitale, que nos forces n’étaient pas assez déployées, que tout miser sur ce quartier était un double risque : ne pas suffisamment essaimer en nous enfermant dans nos petites habitudes au pied de la colline de Strefi et, pire encore, offrir au pouvoir une cible unique pour frapper fort et cogner le cœur historique et stratégique du mouvement social athénien.
C’était sans compter sur la colère qui a envahi des milliers de personnes, jeunes et moins jeunes, depuis le 26 août 2019, date à laquelle Mitsotakis a lancé son offensive contre Exarcheia. Le spectacle télévisé des attaques de l’État contre le quartier, les images des violences policières sur Internet, la liste des évacuations de squats au fil des mois : tout ça a donné la rage, un désir de revanche et un sentiment de responsabilité quant à l’avenir de la lutte. Même le groupe Rouvikonas, bien qu’il ait tenu bon dans son lieu mythique le K*Vox au centre d’Exarcheia, a finalement essaimé en créant, il y a un an, un second lieu dans un autre quartier, cette fois à Kessariani, haut-lieu de la résistance à Athènes dans les années 40. Une fois de plus, Rouvikonas a parfaitement anticipé et compris l’enjeu de cette période.
À l’heure actuelle, tous ces quartiers sont devenus le théâtre d’actions, d’appels, d’affrontements : quelque chose qui était plutôt réservé à Exarcheia jusqu’ici.
Ce soir, des réunions ont lieu un peu partout pour préparer les nombreux rassemblements de ce samedi et ce dimanche. Le but ? Compléter la démonstration de force populaire qui a commencé avec des grands espaces de paroles, d’assemblées, d’occupations, non pas pour disserter à l’infini sur ce qui ne va pas dans la société, mais pour agir ensemble concrètement et donner des impulsions puissantes aux projets de la base sociale. Libérer l’imaginaire et la parole révoltée pour bâtir ensemble les fondations d’une nouvelle société.
Certes, il faudra du temps. Bien sûr, nous traverserons encore bien des épreuves et des échecs, mais il n’est plus question de tourner en rond, uniquement dans des bagarres enflammées ou, à l’inverse, uniquement avec des paroles en l’air. Nous avons besoin d’utopie, mais aussi de pragmatisme ; de pragmatisme, mais aussi d’utopie. Les pieds sur terre, la tête dans les étoiles, les poings fermés pour nous défendre et ouverts pour nous entraider. La vie est là, à portée de main.
La vie qui nous manquait depuis des mois, la vie qui s’était enfuie, non pas seulement à cause d’un virus mais aussi et surtout de son instrumentalisation politique par des gouvernements opportunistes et autoritaires, la vie dont nous rêvions la réinvention, cette vie n’est pas si loin à l’horizon. À condition d’être assez nombreux, assez ouverts, assez généreux, assez déterminés.
Ce n’est pas avec les vieilles recettes surannées que nous changerons la société. C’est en osant, en avançant vite, en prenant de vitesse le vieux monde en ruines qui n’en finit plus de mourir, en inventant sans cesse de nouveaux chemins de traverse.
Nous n’avons rien à perdre, le monde est déjà condamné, malade, à l’agonie. Et il n’y a qu’un vaccin contre cette catastrophe : la révolution sociale et libertaire.
Yannis Youlountas
LES RASSEMBLEMENTS DEMAIN ET DIMANCHE DANS ATHÈNES :
SAMEDI 13/03
★Quartier d’Agia Paraskevi : 13/3, 13:00, Place centrale
★Quartier d’Exarcheia : 13/3, 13:30, Place Exarcheion
★Quartier de Nea Ionia : 13/3, 12:00, Place Simirioti
★Quartier de Petroupoli : 13/3, 12:00, Place ronde
★Quartiers de Ambelokipi et Panormou : 13/3, 13:00, Place Panormou
★Quartiers d’Ilion, Agia Anargiri et Kamatero : 13/3, 12:00, Place Agia Anargirion
★Quartier d’Ilioupoli : 13/3, 12:00, Place centrale d’Ilioupoli
DIMANCHE 14/03
★Quartiers de Kolonos, Sepolia, Akadimia Platonos : 14/3 , 12:00, Parc Akadimias Platonos
★Quartiers de Glyfada et Argiroupoli : 14/3, 12:00, Place Sourmenon
★Quartier de Zografou : 14/3, 14:00, Place Gardenias
★Quartiers de Kipseli et Gizi : 14/3, 12:00, Place du 1er mai
★Quartier de Patissia : 14/3, 11:30, Station ISAP Ano Patission (Agia Barbara)
★Quartier de Kessariani : 14/3, 11:30, Skopeftirio
★Quartier de Elefsina : 14/3, 12:00, Place des héros
★Quartier de Aigeleo : 14/3, 17:00, entre Iera odos et Thivon
★Quartier de Chalandri : 14/3, 13:00, Place Chalandriou
★Quartier de Nea Smyrni : 14/3, 12:00, Place Nea Smyrni
Infolibre.gr
Thessalonique
Rassemblements à travers le pays contre l’autoritarisme et la répression de l’État
SAMEDI 13/3 Des fleuves de personnes sont descendus aujourd’hui sur les places avec des foules participant à des rassemblements à travers le pays contre les orgies de la violence policière et de la répression extrême. Avec l’accent principal sur Athènes et Thessalonique ces derniers jours, nous avons assisté à un crescendo de violence policière avec des passages à tabac, des menaces ouvertes et des arrestations et incarcérations inutiles avec le soutien ouvert et la couverture du gouvernement et du Premier ministre à Chrysochoidis et aux forces de police.
En réponse à ces pratiques inspirées par la junte, la société et le mouvement réagissent par des rassemblements et des marches dans des lieux centraux ainsi que dans les quartiers, pour récupérer notre espace et secouer le climat de terrorisme d’État et de maintien de l’ordre. Les rues et les places sont remplies de résistance à la guerre déclenchée par le gouvernement d’extrême droite dans toute la société. Ceci est enregistré dans toutes les longueurs et largeurs du pays, clairement et massivement maintenant, dans une rivière de rage …
Les appels pour d’autres rassemblements sur les places et les quartiers se poursuivent le dimanche 14/3.
THESSALONIQUE
12h30 Les rassemblés dans la Tour Blanche ont défilé au centre de la ville, depuis la place XANTH et Tsimiski, Aristotelous puis une ancienne plage se terminant au point de départ. De nombreux slogans, pouls et dynamisme ont distingué les manifestants, dans une marche de milliers où débordait la rage pour l’orgie de violences policières, de répression étatique et d’autoritarisme gouvernemental. Le climat est particulièrement intense contre la loi anti-éducative de Kerameos – Chrysochoidis et même après la violente évacuation du bureau du recteur de l’AUTH avant-hier par la police, qui occupe désormais l’université!
THENANea Ionia:
Panormou: “Si nous ne résistons pas dans tous les quartiers, nos villes deviendront des prisons modernes “