8 Novembre 2013
Nikos Svoronos est considéré comme l’un des meilleurs historiens grecs du XXème siècle. Né à Leukade en 1911, il a effectué des études de Lettres à Athènes. Homme de gauche, résistant contre les Allemands au moment de l’occupation, il appartient aussi aux boursiers de l’Institut Français d’ Athènes qui ont pris le fameux bateau Mataroa après la guerre à la recherche d’une meilleure vie en France.
Dépourvu de la citoyenneté grecque en 1955 pour ses idées politiques, il obtient la citoyenneté française en 1961. Docteur de Lettres à Sorbonne, il a travaillé au CNRS et il a enseigné comme directeur d’Etudes à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes en Sciences Sociales (IV section) l’histoire des institutions byzantines. Après la chute de la dictature des colonels, il a regagné la Grèce en enseignant aux universités de Salonique et en Créte. Εminent byzantiniste, il a aussi abordé l’histoire grecque dans son ensemble ayant un regard spécifique sur la particularité de la nation grecque. Selon lui, celle-ci se définit non par des critères dits objectifs mais par son esprit de résistance dû aux conditions propres au parcours historique de l’ hellénisme. Ιl est mort en 1989.
A retenir parmi ses œuvres parues en français:
– Recherches sur la tradition juridique à Byzance : la synopsis major des basiliques et ses appendices, PUF, 1964
– Histoire de la Grèce Moderne, PUF, 1972
– Études sur l’organisation intérieure, la société et l’économie de l’Empire byzantin, Variorum Reprints, 1973