Par Jean Lévy
28 Jan 2021
Qui lit, écoute ou regarde les médias français, doit se poser la question : pourquoi les forces politiques dominantes tirent-elles à boulets rouges contre la Russie à travers la personne de Vladimir Poutine ? L’armée russe menace-t-elle nos frontières ? Les bolchéviks, et avec eux le danger d’une révolution rouge menaçante, auraient-ils investi le pouvoir à Moscou ?
Nos « élites » ne semblent guère y croire. Le président russe est un adepte de l’économie de marché, et sur le plan idéologique, il semble très favorable à l’église orthodoxe.
Pas de quoi effaroucher « Le Monde » ou France Inter.
Enfin, la Russie n’a jamais déclaré la guerre à la France.
C’est l’inverse qui s’est produit sous les deux Napoléon, et contre la République des Soviets en 1918.
Et pourtant, ce que chacun peut lire, voir ou entendre à travers les médias français, dénonce la Russie et ses dirigeants, jugés comme le danger qui menacerait nos libertés.
Qu’un « opposant » annonce qu’il a été empoisonné, sur ordre du président russe, ayant bu une substance immédiatement mortelle, sorte après un court séjour allemand, fort ragaillardi pour rassembler, selon ses partisans, 20.000 fidèles dans la capitale et à St Petersbourg, le voici investi par nos médias du rôle de leader en passe de menacer le pouvoir de Poutine…
Et de dénoncer un régime d’exception, qui ose utiliser sa police contre les manifestants… Avec, on les recherche, quelques dizaines de gens éborgnés, des gazés par milliers et de nombreux emprisonnés.
Signes évidents du caractère totalitaire de la Russie.
Soyons sérieux : alors pourquoi tout ce tintamarre anti-Poutine ?
Le chercheur se perd en conjoncture.
Serait-ce simplement du fait que le système économique russe interdit le libre accès de son économie aux investissements sauvages du capitalisme étranger, et que ses sources d’énergie soient étatisées ?
Mais vous oubliez la Crimée annexée !
Annexée ? Telle l’Alsace-Lorraine, qui est française comme la Crimée est russe : depuis le XVIIIème siècle. Et son rattachement administratif à l’Ukraine date de 1954. temps où les Républiques soviétiques n’étaient pas « indépendantes » au sein de l’Union soviétique, au sens occidental du terme.
Alors pourquoi tant de haine répandue ?
Simplement, du fait que la Russie est jugée ennemie par les Etats-Unis, et donc automatiquement par les dirigeants français ?