6 août 2019
En marge d’un rassemblement à Nantes contre les violences policières, un homme a été violemment interpellé par un agent de la BAC. Capturée en images par des reporters présents sur place, la scène a fait le tour des réseaux sociaux.
Un policier casqué semblant étrangler un homme relativement âgé maintenu au sol : cette image en noir et blanc a fait le tour des réseaux sociaux. Tandis que des internautes s’interrogeaient sur la provenance du cliché, certains soupçonnant qu’il ait été pris à Moscou lors de récentes manifestations de l’opposition, c’est la photographe Bsaz qui a capturé cette image le 3 août à Nantes.
Une photo qui décrit à elle seule le régime en place.
A montrer partout.
Nantes, 3 aout, par Bsaz. pic.twitter.com/OEO4GFpPcJ
— Nantes Révoltée (@Nantes_Revoltee) August 5, 2019
La scène a en effet eu lieu lors d’une manifestation contre les violences policières, émaillée de débordements, en marge d’un rassemblement pour le jeune Steve Maia Caniço, disparu à Nantes après la dispersion violente par la police d’une soirée, et dont le corps a été retrouvé dans la Loire.
Comme le rapporte le site CheckNews de Libération, la même scène a également été filmée, notamment par le reporter Mezone. Sur ses images, on voit l’individu présent sur la photo, torse nu, s’approcher et parler aux policiers en faisant de grands gestes. Alors qu’il semble rebrousser chemin, un policier se rue vers lui puis le plaque violemment au sol, une main serrant le cou du civil. Un coup de matraque force le caméraman à reculer alors que l’interpellation se poursuit.
Le reporter, interrogé par Libération, assure que le manifestant n’avait «rien fait avant» malgré un contexte tendu, et témoigne : «La personne au sol sur la photo s’est avancée vers la BAC pour leur dire qu’un homme était à terre, juste un peu plus loin, pour leur demander de se calmer.»
Le Service d’information et de communication de la police (Sicop) affirme, de son côté, que l’homme avait «jeté une bouteille en verre contre un policier», une scène qui n’est pas visible sur les images. Il aurait ensuite été «conduit par les policiers à l’hôpital» en raison de l’effet du gaz lacrymogène. Toujours selon la même source, il aurait reconnu le jet de projectile, puis serait sorti de garde à vue.
Sur d’autres images diffusées sur Twitter, on peut distinguer le même homme au pied de l’agent de la BAC qui l’a interpellé. Menotté, il semble éprouver des difficultés à respirer.
📽🇫🇷 #Nantes le 03/08/19: Un manifestant agonise entre les mains des gars de la BAC, pr aider l' #IGPN on a zoomé sur l'immatriculation à vs de jouer! ce manifestant torturé fait partie des 71% qui aime la police selon @IfopOpinion!#France #JusticePourSteve #GiletsJaunes #Macron pic.twitter.com/Bdj1SdUamR
— Le Général 💎 (@leGneral2) August 5, 2019