Notre ami, le Prof. Bruno Drweski nous a envoye le commentaire suivant sur l’ article de Dimitri Scarpalezos sur l’ attitude des partis politiques francais par rapport a l’ Ukraine, v. https://www.defenddemocracy.press/les-partis-politiques-francais-sur-lukraine/:
Le professeur Skarpalezos oublie sur la condamnation de Kiev et des néonazis ukrainiens les prises de position de l’URC (fusion de l’ANC et du RC) et du PRCF, ainsi que de plusieurs petits groupes marxistes et d’associations importantes comme l’ARAC.
Or l’URC joue un rôle important dans plusieurs syndicats CGT et lors des manifestations. Que les médias ne donnent la parole qu’à la gauche et “extrême gauche” pro-OTAN c’est une chose, mais dans la rue, il y en a une autre.
L’Union pour la Reconstruction communiste (URC) est une organisation fondée en novembre 2024 suite à la fusion de l’Association nationale des Communistes et du Rassemblement communiste. Cette organisation regroupe plus de 600 membres à jour de leurs cotisations et des centaines de sympathisants, des militants communistes critiques envers le PCF en particulier et des militants de la Jeunesse communiste. Elle est présente sur quasiment tout le territoire français, en particulier dans la région de Marseille et de Lille. Beaucoup de ses militants sont des militants et cadres du syndicat CGT, en particulier les secrétaires des Unions départementales CGT des Bouches du Rhône et du Nord et le secrétaire de la section parisienne du syndicat CGT énergie de Paris, aussi très présente dans les chantiers navals de Saint-Nazaire et le port de Marseille. Elle a des relations et échange des initiatives avec plusieurs partis dont le PC Cubain, le Front sandiniste de libération nationale nicaraguayen, le Parti socialiste unifié du Venezuela, le PC chinois, le PC libanais, Rete de Comunisti italien, le Parti de la démocratie populaire de Corée du Sud, le Front populaire pour la Libération de la Palestine, le Parti communiste des Philippines, les insurgés communistes et les syndicats du Donbass, la Dynamique unitaire panafricaine, le PRCF, etc. Il regroupe des anciens membres du PCF et des jeunes militants. Il anime une école nationale de formation politique au marxisme, “le Cercle Manouchian” ouvert aux militants politiques, syndicaux et des quartiers populaires. Aux élections municipales extraordinaires de Villeneuve St Georges (banlieue parisienne) d’il y a un mois, l’URC a soutenu l’Initiative citoyenne villeneuvoise dirigée par un membre de l’URC qui a obtenu environ 40% des voix et dont le leader a été dénoncé par les grands médias français comme “propagateur du terrorisme et islamo-gauchisme”. L’URC a des liens étroits avec différentes associations populaires de quartiers populaires.
Le Pôle de Renaissance communiste en France (PRCF) s’est aussi constitué en opposition au PCF, il est présent sur la grande majorité du territoire français, surtout dans le Pas de Calais et regroupe plus de 300 membres. Il regroupe des anciens cadres du PCF et des jeunes sur une ligne marxiste-léniniste et national-souverainiste. Il anime une école de formation politique, publie Initiatives communistes et le site YouTube Cercle Marxiste. Il entretient des relations avec l’URC, le PC cubain, le PDP sud-coréen, le Parti communiste de Grande-Bretagne (marxiste-léniniste), le DKP allemand, le KPRF russe, le PC libanais, etc.
Ces deux organisations participent activement au mouvement anti-OTAN et anti-UE. En particulier l’URC vient de lancer un mouvement anti-guerre avec la participation du PRCF et de plusieurs organisations historiques anti-guerre (Mouvement de la Paix Paris, ARAC), liées à l’origine au PCF et des jeunes organisations politiques implantées dans les quartiers. L’objectif de ces deux organisations est de regrouper les multiples petites organisations communistes qui se sont multipliées dernièrement sur tout le territoire français et les multiples associations populaires de quartiers, en particulier au sein de la jeunesse, en rupture avec le PCF ou avec LFI ou qui sont nées spontanément., en particulier dans les petites villes, à la campagne et dans les banlieues populaires. Le nombre de leurs adhérents est en augmentation constante, chaque semaine.
Dimitri Scarpalezos a réagi avec le message suivant :
Il est vrai qu’un certain nombre d’organisations progressistes avaient pris des positions correctes et je remercie Bruno de sa mise au point. Je n’ai parlé que des lambertistes que je connais sans apprécier particulièrement leur dogmatisme car ils tiennent une place importante dans la constellation trotskiste à s’opposer au récit dominant. Et les trotskistes “canal historique” ont été le principal alibi à gauche pour faire avaler le soutien au plan abject des néoconservateurs américains.
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