Les grandes mobilisations sociales en France

Ne pas parler de « grève historique » : La CGT France TV dénonce les consignes de la direction

Par le biais d’un communiqué, la CGT France TV a dénoncé les consignes transmises par la direction à propos du traitement de la grève du 5 décembre. Entre autres, ne pas utiliser les mots « grève générale » ou bien « grève historique ».

Par Henri Carmona
6 décembre 2019

Il n’aura échappé à personne que les médias dominants, en termes de traitement de l’information, et particulièrement de la situation politique et sociale, font preuve d’une partialité évident, comme les Gilets Jaunes l’ont déjà largement exposé. A ce titre, la journée de grève du 5 décembre n’y a pas échappé.
En effet, cette journée a été une mobilisation historique ; et si l’ampleur précise de la mobilisation ne pouvait être connu que sur le vif, bien des signaux indiquaient clairement que nous allions vivre un moment intense de lutte des classes. Autant dire que le « bashing anti-privilégié », tout comme le fait que les grands médias cherchaient tous les éléments pour stigmatiser la grève, n’ont surpris personne.
Cependant, le communiqué de la CGT France TV du 5 décembre a réussi à faire fort. En amont de la mobilisation, la direction a fait passer la consigne de ne pas employer certains termes, comme « grève historique » ou « grève générale ».

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“Pas de planète, pas de retraite”

“Pas de planète, pas de retraite”, “métro-boulot-caveau” : ces slogans de la manif du 5 décembre qui montrent une convergence des luttes

Par Laurence Dequay,

Exceptionnelle, bariolée, joyeuse, une foule de 250.000 manifestants, selon la CGT (65.000 selon la police), a de 13 heures à 19 heures battu alertement le pavé parisien, entre Gare de l’Est et Place de la Nation, pour dire « non » au projet de retraite universelle par points. Le succès populaire de cette mobilisation comme les grèves reconduites à la SNCF et la RATP vont contraindre Emmanuel Macron à redessiner cette réforme et l’acte deux de son mandat.
Ce 5 décembre, pour la première fois, en dépit de quelques heurts, des défilés organisés par les syndicats – CGT, Force Ouvrière, Solidaires, FSU notamment, – ont en effet convergé, en reprenant à tue-tête, la chanson frondeuse des gilets jaunes : « On est là, on est là, même si Macron y veut pas, nous on est là. » Et la bigarrure de leur cortège récitait deux ans et demi de frustrations populaires amassées depuis la dernière présidentielle…

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La mobilisation sociale en France

Après la journée de grève et de manifestation organisée le 5 décembre à l’appel des syndicats (lire nos récits à Paris  et en régions), les décisions de reconduite de la mobilisation, dans les transports publics et les écoles notamment, sont décisives pour l’avenir du mouvement.
Au moindre signe d’hésitation, il ne fait aucun doute que le gouvernement, profitant de l’absence d’opposition politique substantielle, imposera son projet de réforme des retraites (retrouver notre dossier), comme l’a confirmé vendredi l’intervention d’Édouard Philippe.
Comment mesurer le rapport de force ? Nos reportages témoignent d’une détermination particulière dans les cortèges. Comme si les manifestants avaient emmagasiné les colères accumulées (regarder notre live) ces derniers mois contre l’injustice sociale, les violences policières, la catastrophe climatique ou les violences faites aux femmes ; comme si le puzzle des luttes était en train de s’assembler.
Les défilés de jeudi (regarder notre portfolio), aux airs de fête insurrectionnelle, résonnaient des chants des gilets jaunes ; sous les bannières syndicales convergeaient des porteurs de pancartes faites maison ; les slogans sur les conditions de vie débordaient ceux sur les retraites ; les débris de vitrines s’accompagnaient de graffitis caustiques, comme ce « Émeute, métier d’avenir » sur la devanture de l’assureur historique des enseignants boulevard Magenta à Paris.
Les frontières catégorielles ont semblé se dissiper, le temps de cette marche, chacun puisant dans les mots d’ordre et registres d’action des autres. Mais le nombre, la motivation et la solidarité des manifestants suffiront-ils à faire plier le gouvernement ? Seule la durée d’arrêts de travail susceptibles de bloquer l’économie du pays, seule la jonction avec des formes d’occupation récemment expérimentées (d’Occupy à Nuit debout en passant par les ronds-points), seul le dépassement des organisations syndicales par une base inventive sont à même de perturber le rouleau compresseur néolibéral du gouvernement. Et de le contraindre à entendre le rejet de sa politique économique et sociale exprimé de plus en plus frontalement dans la rue.

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la rédaction de Mediapart

Acte 56 : converger avec les Gilets jaunes pour construire la Grève Générale illimitée !

Par Damien Bernard
6 décembre 2019

L’acte 56 des Gilets jaunes s’inscrit dans un contexte profondément bouleversé par le démarrage historique de la mobilisation contre la réforme des retraites. Avec près de 1,5 millions de manifestants, des pans entiers de l’économie paralysés par la grève reconductible notamment les transports et l’éducation, le monde du travail, les Gilets jaunes, et dans une moindre mesure de la jeunesse, ont réalisé une démonstration de force face au gouvernement. Un démarrage de mobilisation, jamais vu depuis 1995, qui fait faire un saut qualitatif dans le rapport de force contre Macron et son monde.
Cependant, on ne peut comprendre ce retour au premier plan du mouvement ouvrier organisé et de ses méthodes sans y voir le rôle clé et prépondérant des Gilets jaunes. Précurseurs, depuis une année déjà, leur irruption sur la scène politique a remis la question sociale à l’ordre du jour. Remettant en question les méthodes classiques des manifs saute-mouton, Bastille République, ou encore le dialogue social et la méthode de la négociation, les Gilets jaunes ont remis en question la légalité bourgeoise imposant notamment le refus de déposer les manifestations en préfecture.

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Mobilisation sociale : le moment… c’est maintenant !

6 décembre 2019

Quelle joie ! Quelle joie que ce 5 décembre ! Quelle joie que ce jour de grève générale réussi ! Près d’un quart de siècle de reculade, de défaite sociale presqu’oublié… L’esprit de juin 36, de mai 68 a de nouveau enivré les cœurs des militantes et des militants. Dans les cortèges combatifs dans toutes les villes du pays, une seule idée en tête : demain on continue ! Bref comme il y a un demi-siècle : « ce n’est qu’un début, continuons le COM-BAT ! ».
Pour le cortège parisien, autour de 80 000 personnes. Contrairement au 1er mai dernier, le service d’ordre de Sud et de la CGT a assumé et permis à la manifestation d’aller jusqu’à la fin programmée de la manifestation, c’est-à-dire la Nation, et ce malgré les violence policières.
Toutes les informations à cette heure indiquent que les grévistes du 5 décembre reconduisent la grève. Nous nous orientons donc vers un mouvement social de première ampleur.
En ce lendemain du 5 décembre, un point est clair : le peuple est uni et en action pour la défense des retraites.

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