Les défis de la ZLECAf

Par Ibrahima SENE

Les adeptes du Capitalisme libéral qui prônent le retrait de l’Etat des secteurs marchands au profit du privé, devraient réfléchir à l’alternative de partenariat « public privé national » que propose le secteur privé africain. C’est la problématique du «  Capitalisme libéral » versus «  Capitalisme d’Etat », que les Institutions de Bretton Woods et de l’Union Européenne, abordent en faveur du premier en agitant le spectre du sur- endettement et des subventions à l’électricité, aux carburants, et au monde rural,  en plaidant la « vérité des prix ».

Voilà la position du privé africain

« Pour mieux profiter de la Zlecaf : Le privé pour une alliance stratégique public-privé » 

Sources Le Quotidien du 16 octobre 2019

 

L’administrateur général de Gaïndé 2000 souhaite une alliance entre les secteurs privé et public, afin de mieux tirer profit de la Zlecaf. Ibrahima Nour Eddine Diagne a émis ce vœu à l’ouverture de la 2e conférence de l’Union africaine sur le commerce électronique.

Le secteur privé africain doit maîtriser les défis qui l’interpellent dans la Zone de libre-échange continental africain (Zlecaf) qui est un grand marché africain, selon l’administrateur général de Gaïndé 2000.

Ibra­hima Nour Eddine Diagne encourage surtout le secteur privé africain d’être en mesure de «construire une alliance stratégique avec le secteur public pour pouvoir faire en sorte que l’ambition africaine de faire de notre continent un continent qui soit d’égale dignité en matière d’économie, de développement avec le reste du monde soit une réalité».

En fait, avec l’ouverture de ce grand marché africain, la notion de frontière va perdre son sens premier. «Si le secteur privé africain ne se dote pas lui-même des capacités d’être prioritaire sur ce marché, il y a le risque de voir des grandes multinationales qui ont des capacités techniques financières occuper une place qui va demain rendre la vie difficile aux entreprises africaines», alerte le représentant du secteur à la 2ème conférence de l’Union africaine sur le commerce électronique.
Il demande aux entreprises africaines d’avoir «un niveau de solidarité et de cohérence plus élevé et une approche stratégique pour pouvoir remobiliser la part de marché qui leur revient naturellement».

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Ibrahima Nour Eddine Diagne demande par ailleurs aux autorités des différents pays africains à jouer leur rôle. «Quand on voit le développement du digital, nous nous rendons compte qu’il y a un lien de plus en plus fort entre les Etats africains et leurs entreprises parce que les questions liées à la souveraineté numérique, à la protection du consommateur, de la propriété intellectuelle… sont autant de questions qui peuvent permettre aux Etats de supporter leurs entreprises tout en restant conformes aux règles traditionnelles du multilatéralisme», a expliqué le représentant du secteur privé africain.

Qui alerte : «C’est un tournant et lorsqu’on le rate, il faut encore des décennies pour se rattraper sans compter que de nouvelles révolutions sont devant nous avec des produits comme l’intelligence artificielle.»

L’administrateur général de Gaïndé 2000 estime qu’il y a encore du chemin à faire par le secteur privé africain pour aller dans la Zlecaf.

A l’en croire, les acteurs africains ne sont pas suffisamment impliqués dans cette économie digitale et lorsqu’elles le sont, elles n’ont peut-être pas la taille critique qui leur permet de faire face à la concurrence internationale.

«Il y a un travail de fond à faire avec les gouvernements et le secteur privé pour donner cette place qu’il faut à des Africains dans cette économie globale. Mais la base de l’Africain ne peut être que l’Afri­que», essaie-t-il de convaincre.

A son avis, le marché africain doit être un marché qui doit aider les entreprises africaines à prendre de l’ampleur et à pouvoir créer des richesses qui permettent de créer des emplois et fixer les populations.

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