– « Une promotion logique dans le déroulement de sa carrière » : № 1 de la police à Clermont –
Les crimes policiers les plus insoutenables s’enchaînent quotidiennement dans une indifférence de mort. Mais à Nantes, personne n’a oublié la mort de Steve, et les murs de la ville continuent de réclamer justice. Le soir de la fête de la musique 2019, la police avait attaqué la soirée à coups de grenades et de balles en caoutchouc en bord de Loire, provoquant la chute dans le fleuve d’une dizaine de personnes. Et la noyade de Steve, jeune nantais de 24 ans. 2 ans plus tard, le crime est impuni, malgré l’écœurement unanime de la population nantaise.
Encore plus grave, le commissaire Grégoire Chassaing, qui a lancé la charge, et qui porte le sang de Steve sur ses mains, obtient à présent une promotion. Il est nommé numéro 1 de la police à Clermont-Ferrand. Le Régime de Macron récompense, sans complexe, un criminel en uniforme engagé à l’extrême droite !
Qui est le commissaire qui a lancé la charge à coups de grenades, au bord de la Loire ? Grégoire Chassaing n’est pas seulement un gradé de la police nantaise, il est aussi notoirement connu pour avoir porté un déguisement raciste, pour son engagement traditionaliste et ses prises de position violentes et autoritaires. Le soir de la fête de la musique, les témoins parlent d’une charge sans sommation, et d’insultes comme « sales gauchistes ». Ces dernières années, le commissaire s’était taillé une réputation d’adepte de la méthode forte, notamment contre les manifestations. Sur les réseaux sociaux, le commissaire s’affichait, en photo, aux côtés de son épouse, le visage maquillé en noir, une perruque afro sur la tête. Une « blackface », pratique raciste régulièrement dénoncée. Toujours sur internet, la femme du commissaire dénonçait en vrac la « PMA sans père », le mariage gay et l’avortement. Un couple engagé à l’extrême droite. Le soir de la fête de la musique 2019, un DJ avait lancé un dernier morceau : « Porcherie », de Bérurier Noir, une musique contre le Front National. C’est à ce moment là que le commissaire et ses hommes, accompagnés de chiens d’attaque avaient déchaîné la violence : « Ils nous ont direct arrosés de lacrymos, sans sommation », racontait un fêtard. « Le DJ s’est fait taser, le reste des troupes a chargé les gens avec les chiens. Ils nous traitaient de sales gauchistes quand ils nous frappaient. »
Même « l’Inspection Générale de l’Administration », l’équivalent de l’IGPN pour les hauts fonctionnaires a mis en cause la responsabilité du commissaire Chassaing : « les enquêteurs ont établi qu’il aurait décidé d’intervenir, alors même que la consigne inverse lui avait été donnée par sa hiérarchie. Ce point crucial n’était pas mentionné dans le rapport de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN). Il pourrait donc mettre en cause la sincérité des déclarations faites à l’IGPN ».
Grégoire Chassaing, utilise donc sa fonction pour assouvir son idéologie violente : contre les opposants, les teufeurs, la jeunesse. Quel qu’en soit le prix. Pourtant, 5 jours avant la fête de la musique, le commissaire était décoré par le Ministre de l’Intérieur : une médaille offerte aux agents qui ont assuré la répression sanguinaire du mouvement des Gilets Jaunes. Rappelons encore que Grégoire Chassaing avait assuré pendant des années une « coopération en Égypte et au Cambodge, où il avait enseigné à des Régimes autoritaires les techniques de répression violentes.
Ni Grégoire Chassaing ni aucun autre policier n’a été mis en examen à ce jour dans ce dossier. Le commissaire, récompensé, obtiendra son nouveau poste nouveau à partir de ce lundi 3 mai. La ville de Clermont a été marquée par une autre affaire : des policiers avaient tué un jeune homme, Wissam El Yamni, le soir du Réveillon 2012. Un drame impuni lui aussi. C’est dans cette ville que le commissaire nantais deviendra le patron de tous les agents.
Plus les forces de l’ordre sont féroces, plus elles montent en grade. Le Régime à bout de souffle ne tient plus que par des forces armées radicalisées à l’extrême droite.”
D’après Nantes Révoltée