Jul 9, 2021
L’Allemagne a annoncé aujourd’hui l’interdiction du congrès annuel du KCDK-E qui devait se tenir le 11 juillet dans la ville de Cologne, suscitant de vives réactions dans la diaspora kurde en Europe.
La décision d’interdire l’Assemblée générale du congrès des communautés démocratiques du Kurdistan en Europe (KCDK-E, organisation faîtière des association kurdes d’Europe) a été annoncée à ses coprésidents par un simple appel téléphonique, dans la soirée.
Le motif avancé par les autorités allemandes : le KCDK-E serait le prolongement en Europe du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) considéré comme « terroriste ». La police a prétendu par ailleurs avoir été informée que « 2OO hauts-responsables du PKK » allaient participer au congrès en question.
Le KCDK-E est pourtant une organisation déclarée ayant son siège en Belgique. Scandalisés par la décision allemande, les dirigeants ont souligné dans un communiqué que le statut de l’organisation leur donnait le droit d’organiser des congrès n’importe où en Europe. Ils ont ajouté que les 200 personnes qualifiées par la police allemande de hauts-responsables du PKK sont les délégués des associations kurdes que fédère le KCDK-E dans toute l’Europe.
En interdisant la tenue de ce congrès, l’Allemagne criminalise des centaines de structures kurdes constituées tout à fait légalement en Europe, se sont indignés les représentants du KCDK-E, ajoutant que cette criminalisation visait par là même un demi-million de personnes membres de ces structures.
Et de questionner les autorités allemandes : « La police allemande reçoit-elle ses ordres du dictateur Erdogan ? »
« Nous condamnons cette attitude qui est semblable à la répression exercée contre le HDP (Parti démocratique des Peuples) par le régime fasciste du dictateur Erdogan », ont déclaré les dirigeants de la plus grande organisation de la diaspora kurde en Europe, reprochant aux autorités allemandes d’agir comme le bras répressif de l’Etat turc en Allemagne et de violer ainsi leurs propres lois.
En conclusion, les représentants du KCDK-E ont exprimé leur détermination à lutter démocratiquement et juridiquement contre cette « décision inique qui vise le peuple kurde ».