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Jeudi 11 mars 2021. Dimitris Koufontinas est encore vivant. La tension continue de monter en Grèce.
« La junte est de retour ! » Voilà ce que crient beaucoup d’étudiants et de manifestants. En effet, la répression s’étend partout, jour et nuit. N’importe qui se fait arrêter pour n’importe quoi : une banderole, un slogan, une exclamation… La police est extrêmement violente et se permet tout ce qu’elle veut, avec le blanc-seing du premier ministre Mitsotakis, de plus en plus autoritaire, entouré de ses ministres transfuges de l’extrême-droite.
Au début cette vidéo, les flics se jettent même sur un journaliste en train de filmer alors qu’il n’arrête pas de leur crier : « Je suis journaliste, je suis journaliste, je suis journaliste, je suis journaliste !!! » (dimosiografos imé ré !)
L’occupation de la fac vient d’être évacuée brutalement. Le centre de Thessalonique est devenu un champ de bataille.
À Patras et au Pirée, plusieurs affrontements ont eu lieu. Ce soir à Athènes, un rassemblement devant le Parlement demandent le « départ immédiat de Mitsotakis et de sa clique, de ses ministres et de ses flics. » Il y a quelques minutes, des explosions ont retenti à Exarcheia, près de Patission. Et puis des cris, des hurlements, sans qu’on sache encore exactement ce qui s’est passé.
Nous sommes en Europe en 2021. Cette Europe qui bascule dans le totalitarisme du contrôle total de nos vies. Cette Europe qui, en Grèce, en France et ailleurs, ouvre peu à peu la voie au fascisme.
