La Confédération paysanne entend résister au « carcan néo-libéral »

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A l’occasion de son congrès annuel qui se tenait du 25 au 27 avril, à Vicq-sur-Breuilh, en Haute-Vienne, la Confédération paysanne a réaffirmé sa lutte pour la défense de ses travailleurs. Elle compte s’appuyer sur le projet de loi d’orientation agricole pour « protéger les paysans du libre-échange. »

La Confédération paysanne s’est félicitée de l’ampleur de son dernier rassemblement dans un communiqué de presse le 27 avril. Le mot d’ordre reste le même : « résister » face à la « menace que fait peser le libre-échange » sur les paysans.

« Le congrès de la Confédération paysanne a réuni plus de 400 adhérents, 500 au plus fort des débats de ces trois jours. Un congrès enthousiasmant pour l’avenir du syndicat par la mobilisation des congressistes et la qualité des débats. Il en ressort un Comité national fortement renouvelé, féminisé et riche de paysannes et paysans récemment installés. »

Un monde agricole qui se vide de ses paysans

« Le constat du syndicat est sans appel : face aux déséquilibres qui impactent les paysannes et paysans, il devient nécessaire de se libérer du carcan néo-libéral capitaliste et de faire vivre l’agriculture paysanne. En 30 ans, l’agriculture a perdu les deux tiers de ces paysans, passant de 1,2 million à 400 000 aujourd’hui, et un bon tiers a plus de 55 ans.»

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Une réponse institutionnelle face au système capitaliste

« La confédération se donne deux ans pour remplacer toutes celles et ceux qui partent à la retraite et stopper l’hémorragie. La future loi d’orientation agricole doit être un véritable levier pour atteindre cet objectif. Et, à l’horizon 2050, avoir 1 million de paysans, qui vivent de leur métier, qui habitent le monde et leurs territoires.

La Confédération paysanne a des outils pour y parvenir :

  • la régulation des marchés et la maîtrise des volumes pour protéger les paysannes et paysans du libre-échange et leur assurer un revenu
  • la préservation et la répartition des communs
  • la sécurité sociale de l’alimentation

Nos stratégies seront donc triples : résister, construire et faire vivre l’agriculture paysanne sur tous les territoires. Pour peser, le travail institutionnel doit s’intensifier, et les prochaines élections professionnelles doivent nous permettre de gagner en représentativité. Le congrès a ainsi adopté deux motions en ce sens : l’une visant à élargir le corps électoral à tous les actifs, l’autre pour obtenir une vraie proportionnelle dans le mode de scrutin. »

Le rapprochement des mouvements sociaux et écologiques

« Cette nécessité de résister et de se libérer du carcan néo-libéral va continuer de s’inscrire dans des convergences avec le mouvement social et écologique : le Collectif Nourrir, l’alliance écologique et sociale, la plateforme pour une Sécurité sociale de l’alimentation… Ces convergences se construisent aussi sur le terrain comme avec Bassines non merci et les Soulèvements de la terre sur la lutte foncière et de l’eau et avec les syndicats de salarié.es et de la fonction publique sur la réforme des retraites. Avec un objectif : y porter nos fondamentaux et notre parole paysanne. »

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