À l’automne 1993, les médias occidentaux célèbrent la mise au pas puis le bombardement du Parlement russe, dominé par des adversaires du néolibéralisme.
«Le coup de force de Boris Eltsine est un acte de salut public. » Charles Lambroschini, Le Figaro, Paris, 23 septembre 1993.
«Le président russe, Boris Eltsine, a consulté le gouvernement des États-Unis avant de donner l’ordre de l’assaut du Parlement. (…) Bill Clinton a considéré que l’assaut par la force de la “Maison blanche” de Moscou était “inévitable pour garantir l’ordre”. » El País, Madrid, 5 octobre 1993.
«Boris Eltsine se sera finalement résolu, à son corps défendant, à faire donner les chars pour restaurer l’ordre public et sauver son régime. Une décision radicale autant que tardive. » Éditorial du Monde, 5 octobre 1993.
«La peste brune-rouge, curieuse épidémie de fin de siècle, s’est révélée, cette fois encore, n’être qu’un coup de sang. Et le sang, justement, n’a été répandu qu’en quantité raisonnablement mesurée (…). Bref, tout va bien. Sauf que l’énigme russe paraît plus redoutable que jamais. » Gérard Dupuis, éditorial de Libération, 5 octobre 1993.
«Si Eltsine mérite d’être applaudi, ce n’est pas parce qu’il a remporté la victoire, mais parce qu’il a eu le courage d’employer enfin la force contre ceux qui n’ont jamais caché que les réformes démocratiques, tant politiques qu’économiques, ne convenaient pas à leurs intérêts. » L’Écho, Bruxelles, 5 octobre 1993.
«En se débarrassant de ses ennemis, quitte à faire couler un peu de sang, Boris Eltsine rétablit l’ordre et offre aux Russes les chances d’un peu plus de démocratie. » Antoine Bosshard, Le Journal de Genève, 5 octobre 1993.