“Nous avons perdu l’espoir, nous vivons dans l’angoisse”: pendant les discussions sans fin à Bruxelles sur de nouvelles mesures d’austérité pour son pays, Ermolaos Linardos, enseignant grec retraité, se désespère de ne plus pouvoir aider financièrement ses enfants.
Il a subi ces dernières années plusieurs baisses de sa pension. Jusqu’alors, il aidait son fils, père de cinq enfants, et employé à maigre salaire, qui a dû récemment vendre la voiture familiale pour payer ses impôts.
“Avant la crise je pouvais l’aider, mais ma retraite a baissé de 35% et c’est difficile maintenant. Qu’est-ce qu’un grand-père qui ne peut plus aider ses petits-enfants?”, se lamente le septuagénaire.
Secrétaire général de la Fédération des retraités du public, Ermolaos Linardos a participé à de nombreuses manifestations récemment contre de nouvelles coupes dictées par les créanciers du pays, en échange du déboursement au compte-gouttes de sommes servant surtout à payer les dettes précédentes à ces mêmes créanciers, le FMI ou la BCE.