Israël, un État membre de la Ligue arabe ? Une possibilité plausible

Après la visite officielle du premier ministre Benjamin Netanyahou au Sultanat d’Oman et l’établissement de relations diplomatiques entre Israël et Oman, certains pays arabes ont exprimé officieusement leur préférence pour une normalisation définitive avec Israël.

Les Émirats Arabes Unis et le Bahreïn considèrent officieusement qu’ils n’ont jamais eu et n’ont pas de contentieux connus avec l’État d’Israël et que par conséquent ils n’ont aucune objection à ce que Israël soit invité en tant que membre observateur dans les réunions du Conseil de Cooperation du Golfe (CCG) ou ceux de la Ligue arabe.

En Arabie Saoudite, des proches du puissant prince héritier Mohamed Ben Salman estiment que d’un point de vue aussi bien historique que stratégique  il n’existe aucune sorte de différend ou de problème opposant le royaume saoudien à Israël et qu’à priori, les deux États partagent plutôt le même ennemi à condition que cet ennemi désigné, c’est-à-dire l’Iran ne collabore pas en secret comme il l’a déjà fait avec Israël. Hormis cette crainte, Ryad serait prêt à une normalisation publique avec Israël. Ce qui signifierait dans ce cas la reconnaissance de la quasi-totalité des pays arabes où l’influence saoudienne est importante.

L’Égypte, pays arabe le plus peuplé, et le Royaume Hachémite de Jordanie sont pour l’instant les deux seuls pays arabes à entretenir des relations diplomatiques officielles avec Israël.
D’autres pays arabes comme les Émirats, Qatar, le Koweït, Oman, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie ont entretenu un certain niveau de relations non officielles souvent symboliques avec Israël, le plus souvent à travers des bureaux de représentation.

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Seul six pays membres de la Ligue arabe avaient toujours refusé de reconnaître Israël (Algérie, Libye, Irak, Soudan, Syrie, Yémen) mais la plupart de ces pays sont en crise avancée, ont subi un changement de régime, en état d’implosion ou détruits. L’état de délabrement ou de destruction de ces pays est tel qu’ils ne pèsent plus rien face à l’influence de pays comme l’Arabie Saoudite et que ces pays, à l’exception de la Syrie en guerre ouverte,  ne peuvent que suivre Ryad s’il décide de normaliser les relations avec Israël et reconnaître ses revendications territoriales.

La liquidation de la question palestinienne serait alors accomplie et sera considérée comme une cause perdue semblable à celle de la lutte armée  des groupes d’extrême-gauche dans l’Europe des années 70.

Source:https://strategika51.blog/2018/10/27/israel-un-etat-membre-de-la-ligue-arabe-une-possibilite-plausible/