5 mars 2020
A l’appel de l’intersyndicale CGT, FSU et Solidaires 44, des militants se sont rassemblés à Nantes pour protester contre la tenue d’un meeting de la candidate RN locale Eléonore Revel. En raison d’affrontements qui ont eu lieu, elle a porté plainte.
Le meeting du Rassemblement national à Nantes a été agité ce 3 mars. A l’appel de l’intersyndicale CGT-FSU-Solidaires, des militants sont venus perturber la réunion publique de la candidate RN à la mairie de Nantes, Eléonore Revel, en compagnie du député européen Nicolas Bay. La rencontre avait lieu à la salle de la Gare de l’Etat, située à proximité du siège départemental de plusieurs organisations syndicales.
«Eléonore Revel, ainsi que son directeur de campagne, Wilfried Van Liempd, sont accusés d’être liés aux cogneurs proches de la Manif pour tous qui s’en sont pris aux contre-manifestants notamment lors d’une manifestation d’anti-PMA, en décembre à Nantes. La candidate RN locale s’acoquine donc avec des nervis, nationalistes radicaux se situant à la croisée du néofascisme et du néonazisme», écrit l’intersyndicale CGT, FSU et Solidaires 44 dans son appel à manifester.
Manifestation ce mardi soir 19h30 contre le meeting #FN #RN à la Maison des Syndicats de #Nantes, place de la gare de l’État.
la candidate RN locale s’acoquinent avec des nervis, nationalistes radicaux à la croisée du néofascisme et du néonazisme.https://t.co/EhcftIKOOP#cgt44 pic.twitter.com/YdcLE3wnpB— la CGT 44 (@laCGT44) March 3, 2020
Selon 20 Minutes, une cinquantaine de manifestants, dont des syndicalistes, se sont ainsi donné rendez-vous pour protester contre le RN qui avait mobilisé son service d’ordre mais très rapidement le face-à-face a dégénéré. Dans une vidéo, on peut voir des insultes fuser devant la salle où se déroulait le meeting. «Des personnes ont été bousculées. Des coups ont été échangés sur le parvis. Parfois à mains nues, parfois à l’aide de matraques», a constaté une journaliste de 20 Minutes sur place.
Ambiance électrique devant la maison des syndicats qui doit accueillir ce soir un meeting de @eleonorerevel la candidate du Rassemblement national et @NicolasBay_ #Nantes pic.twitter.com/802pyo6u0Q
— 20 Minutes Nantes (@20minutesnantes) March 3, 2020
En outre, l’électricité du bâtiment a été volontairement coupée. «Pour empêcher Éléonore Revel et Nicolas Bay de tenir leur meeting à la Maison des syndicats de Nantes, l’extrême gauche vient de faire sauter un transformateur électrique. Des militants du Rassemblement national ont été frappés. Quelle honte… @Prefet44, est-ce normal ?», s’est indigné le RN Loire-Atlantique dans un communiqué.
Pour empêcher Éléonore Revel et Nicolas Bay de tenir leur meeting à la Maison des syndicats de Nantes, l'extrême gauche vient de faire sauter un transformateur électrique. Des militants du Rassemblement national ont été frappés. Quelle honte… @Prefet44, est-ce normal ? pic.twitter.com/e1ylDibqXa
— Rassemblement national de la Loire-Atlantique (@Rnational44) March 3, 2020
Selon 20 Minutes, le meeting a toutefois pu se tenir par la suite. Eléonore Revel a indiqué avoir déposé plainte ce 4 mars «contre la CGT Nantes et les antifas qui ont tenté d’empêcher par la violence notre meeting de campagne. Ces comportements minables ne nous arrêteront pas! Les chiens aboient, la caravane passe…», a-t-elle écrit sur Twitter.
Je déposerai plainte demain contre la @cgt #Nantes et les antifas qui ont tenté d’empêcher par la violence notre meeting de campagne. Ces comportements minables ne nous arrêteront pas! Les chiens aboient, la caravane passe…#ER2020 #LeBonSensPourNantes
— Eléonore Revel 2020 (@2020Revel) March 3, 2020
Ce n’est pas la première fois que la campagne de candidats RN aux élections municipales est perturbée par des militants. Le 10 février, Quentin Lamotte, qui brigue la mairie de Toulouse, a publié sur Twitter la vidéo d’une altercation au niveau du marché du Cristal entre son équipe de campagne et des militants présentés comme des «milices antifas». «Nous avons été violemment agressés par une trentaine d’individus se revendiquant des milices antifas. […] Souhaitant extraire mes militants de cette meute hurlante qui les agressait, j’ai moi-même été violemment pris à partie, sous les crachats, les bousculades et les coups de bâton», avait-il expliqué.