Frégates FDI en Grèce : les jeux en coulisse des Etats-Unis et de la France

 Enquête sur les coulisses d’une négociation express entre la Grèce et la France pour la vente de trois frégates FDI. Une intention de commande qui reste à affermir et qui prend son point de départ avec la crise des sous-marins australiens entre la France et les Etats-Unis.

Par Michel Cabirol

Sur l’appel d’offres portant sur les frégates grecques, il y a eu un avant et un après à la crise des sous-marins australiens entre la France et les Etats-Unis. Si Washington verrouillait jusqu’ici plutôt bien l’appel d’offres international sur la modernisation de la marine grecque, Paris a réussi à mettre un pied dans la porte pour rafler la mise. La France a su être très opportuniste en permettant à Naval Group de signer un protocole de vente de trois frégates de défense et d’intervention (FDI) avec la Grèce. Ce qui lui a permis de rebondir après la crise des sous-marins australiens et de sortir la tête haute. Avec comme chef d’orchestre Emmanuel Macron. Le président a senti qu’il y avait un coup à jouer face aux Etats-Unis et a lancé une opération blitzkrieg, qui pouvait effacer en partie la cruelle désillusion générée par la perte du contrat des sous-marins australiens (entre 8 et 15 milliards d’euros envolés pour Naval Group).

Chez Naval Group, avant l’abandon brutal du programme de sous-marins australien décidé par le Premier ministre Scott Morrison, plus personne ou presque ne croyait en un dénouement heureux en Grèce. D’autant que l’intention d’Athènes de commander six Rafale supplémentaires sonnait comme un signal explicite. Naval Group, qui avait pourtant un besoin vital de ce contrat pour la charge du site de Lorient à moyen terme, allait boire à nouveau la tasse en Grèce. Car les Etats-Unis et son champion Lockheed Martin tiraient alors les ficelles à Athènes, qui a légitimement besoin de la puissance américaine pour arbitrer les nombreux conflits entre la Turquie et la Grèce en Méditerranée orientale notamment.

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