16 Οctobre 2018
La question du jour ne cessera de hanter les historiens les décennies à venir.
Quel rôle a joué le président turc Reçep Tayip Erdogan dans le schisme orthodoxe ou la rupture des liens eucharistiques entre l’Église orthodoxe russe et le Patriarcat de Constantinople (Istanbul) ?
Le conflit entre les deux patriarcats a atteint un point de non retour après la décision du Patriarcat de Constantinople de reconnaître la semaine dernière une Église orthodoxe indépendante en Ukraine mettant fin à plus de trois siècles de tutelle religieuse russe.
Il semble que le gouvernement turc ait joué un rôle non négligeable dans ce mini-schisme car le Patriarcat de Constantinople a également décidé de rétablir « dans ses fonctions » le patriarche autoproclamé Filaret, un ancien hiérarque de l’Église orthodoxe russe, excommunié par le Patriarcat de Moscou pour hérésie et sécession après la chute de l’ex-Union Soviétique. C’est l’Eglise indépendante instaurée par Filaret qui vient d’être reconnue par le Patriarcat de Constantinople, au grand dam de Moscou.
Erdogan et le nouveau schisme orthodoxe
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La question du jour ne cessera de hanter les historiens les décennies à venir.
Quel rôle a joué le président turc Reçep Tayip Erdogan dans le schisme orthodoxe ou la rupture des liens eucharistiques entre l’Église orthodoxe russe et le Patriarcat de Constantinople (Istanbul) ?
Le conflit entre les deux patriarcats a atteint un point de non retour après la décision du Patriarcat de Constantinople de reconnaître la semaine dernière une Église orthodoxe indépendante en Ukraine mettant fin à plus de trois siècles de tutelle religieuse russe.
Il semble que le gouvernement turc ait joué un rôle non négligeable dans ce mini-schisme car le Patriarcat de Constantinople a également décidé de rétablir « dans ses fonctions » le patriarche autoproclamé Filaret, un ancien hiérarque de l’Église orthodoxe russe, excommunié par le Patriarcat de Moscou pour hérésie et sécession après la chute de l’ex-Union Soviétique. C’est l’Eglise indépendante instaurée par Filaret qui vient d’être reconnue par le Patriarcat de Constantinople, au grand dam de Moscou.
Inutile de préciser que le siège du Patriarcat de Constantinople est truffé de micros et de dispositifs d’écoute et d’enregistrement vidéo et d’agents des Milli Istikhbarat Teçkilati (MIT), les renseignements turcs, lesquels sous-traitent rarement mais directement avec les grandes agences de l’Otan.
L’intérêt étrange du président Erdogan pour le conflit au sein de l’Église orthodoxe relève d’un impératif de la géostratégie régionale en accord avec les intérêts stratégiques turcs mais entrent dans un cadre plus grand, celui de l’endiguement de la Russie par l’OTAN.
Le fait qu’un partisan des Frères Musulmans ait joué un rôle primordial dans un nouveau schisme chrétien peut prêter à confusion mais cadre bien avec les véritables tendances des pratiques d’un empire basé sur le diktat des marchés et des taux d’intérêt des banques centrales et pour qui toutes les religions ne sont au mieux que des outils à exploiter à des fins géostratégiques.
source:https://strategika51.blog/2018/10/16/erdogan-et-le-nouveau-schisme-orthodoxe/
https://reseauinternational.net/erdogan-et-le-nouveau-schisme-orthodoxe/