Hélène Roué
Feb 25, 2025
Selon « The Jerusalem Post », le ministre des affaires étrangères israélien, Gideon Sa’ar, souhaite engager des discussions avec plusieurs partis conservateurs européens, dont le Rassemblement national.
Ce lundi 24 février, le ministre des Affaires étrangères israélien, Gideon Sa’ar, a annoncé son souhait d’engager un dialogue avec le Rassemblement national, selon le journal The Jerusalem Post. Le ministre s’est également prononcé en faveur de discussions avec deux autres partis conservateurs européens : Vox, dirigé par Santiago Abascal, ainsi que le parti des Démocrates suédois.
Selon le quotidien israélien, la décision a été prise à la suite d’une série de discussions au cours desquelles il a été établi que ces trois partis ne comportaient pas d’éléments antisémites ou anti-israéliens. Les échanges auraient été entamées ces dernières semaines entre le ministère des Affaires étrangères israélien et des représentants de ces partis.
Un changement majeur
Cette décision marque un véritable changement en matière de politique internationale israélienne. L’État hébreu avait pris ses distances avec le Rassemblement national, en partie à cause de Jean-Marie Le Pen considéré par Israël comme « antisémite » , notamment en raison de ses propos sur le « détail de l’Histoire ». Alors que la principale organisation juive de France, le CRIF, n’invite toujours pas les représentants du parti à la flamme à ses événements, des personnalités françaises de confession juive présentent le RN comme un « ami d’Israël ».
Lors des dernières élections législatives, Serge Klarsfeld, ainsi que son fils Arno, avaient annoncé préférer voter pour le parti de Jordan Bardella en cas de duel avec La France insoumise. Ce dernier a également estimé que « le RN a changé ». Selon The Jerusalem Post, le journaliste et homme politique franco-israélien, Jonathan-Simon Sellem, estime de son côté que le parti à la flamme a considérablement évolué dans sa position à l’égard d’Israël.
D’après lui, « depuis le 7 octobre, le soutien du parti à Israël est remarquable. Ses représentants à l’Assemblée nationale ont toujours soutenu Israël, condamné le Hamas et le Hezbollah et appelé à la libération inconditionnelle des otages. Certains législateurs ont même porté le pin’s jaune en faveur de la libération des otages ». Toujours selon The Jerusalem Post, Israël continue en revanche de refuser la discussion avec le Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ).
Image en Affiche: Le président du RN, Jordan Bardella, en Israël
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