En France, à l’heure où le confinement va entrer en vigueur, les initiatives individuelles de coopération sociale et de solidarité se multiplient.
Par Justine Colinet
March 18, 2020
L’épidémie de coronavirus se propage en France, et avec elle son lot d’inquiétudes et d’incertitudes. Mais pas seulement : si les situations de crise peuvent malheureusement faire émerger les comportements les plus primaires chez certains d’entre nous, les mouvements solidaires des Français se font de plus en plus nombreux.
Vous l’avez certainement vu en Italie, pays d’Europe le plus touché par la crise : les citoyens se donnent rendez-vous sur les balcons et entonnent des chants pour faire face à l’ennui et au stress que peut occasionner le confinement.
En France, à l’heure où le confinement va entrer en vigueur, les initiatives individuelles de coopération sociale et de solidarité se multiplient. Il ne s’agit pas uniquement de se remonter le moral mutuellement, mais bien d’aider, d’échanger, d’agir pour permettre au plus grand nombre d’affronter l’épidémie dans les meilleures conditions possibles.
Des étudiants, dont les écoles sont fermées, se proposent en masse afin d’aider les parents en offrant des services de garde d’enfants ou d’aide aux devoirs.
[#coronavirus]🦠 un vent de solidarité s’installe… #Amen Des jeunes du secondaire et du Cégep proposent leur service pour garder vos/nos enfants. Un geste appreciable par ses familles contraintes de travailler pour subvenir à leurs besoins essentiels, payer son loyer #polmtl pic.twitter.com/jffxWbYMBj
— Stéphanie Bellenger (@sbellenger) March 13, 2020
Hello ! Je suis étudiante ( 18ans sur Paris) je cherche pour la semaine prochaine à faire du babysitting ou aide au devoir tt / garde d'animaux ou autre si quelqu'un cherche.
Hésitez pas à RT ! #work #babysitting #coronavirus #help #paris— Alyssa (@stars_trek) March 14, 2020
Des enseignants mettent tout en œuvre pour assurer au mieux la continuité de l’apprentissage à domicile.
Je suis impressionné par la mobilisation des professeurs sur les réseaux sociaux pour assurer une continuité pédagogique mal anticipée par le ministère : échange de ressources, propositions inventives, etc. Chapeau aux collègues qui incarnent vraiment l’Education nationale !
— Philippe Meirieu (@PhilippeMeirieu) March 16, 2020
Des éditeurs de manuels scolaires ont eux aussi réagi à l’épidémie en mettant gratuitement à disposition de tous les versions numériques de leurs ouvrages. Ces initiatives sont à mettre en parallèle avec celles visant à pratiquer l’école à la maison.
La liste de tous les manuels scolaires disponibles gratuitement en ligne pendant la fermeture des écoles. #Coronavirus #entraide #ressources https://t.co/aOy9Zdk1sj
— Fidel Navamuel (@outilstice) March 14, 2020
Des citoyens pensent, innovent, et créent des documents pour permettre à chacun de s’organiser au mieux afin d’aider les personnes confinées.
J'ai créé une affiche pour favoriser l'entraide entre les résident·es d'un immeuble en cette période de #COVID19france. N'hésitez pas à vous en servir (en la plaçant dans le hall d'entrée par exemple) et à partager ! https://t.co/qWMTuH0cyc
— Face de Citrouille 🦄 (@face2citrouille) March 16, 2020
Les groupes de solidarité et d’entraide se multiplient sur les réseaux, comme ce groupe Facebook Coronavirus Entraide France ou d’autres plus régionaux tels que « Coronavirus Entraide en Alsace » par exemple.
Face à l'épidémie de coronavirus, la solidarité doit être de mise. Échangez des services et des solutions pour faciliter la vie quotidienne en Alsace (garde d'enfants, covoiturage, coups de main) sur notre nouveau groupe Facebook !
👉 Coronavirus : entraide en Alsace 👈 pic.twitter.com/izUIeGlzaK— DNA (@dnatweets) March 13, 2020
N’oublions pas les personnes qui proposent de faire des courses pour permettre aux personnes plus âgées de rester confinées, celles qui offrent des repas aux pompiers et aux infirmières éprouvés, celles qui confectionnent des masques en tissu pour les offrir aux hôpitaux dans le besoin et bien d’autres encore.
La solidarité c’est aussi savoir gérer son stress, relativiser et ne pas dévaliser les grandes surfaces. C’est penser aux familles pour lesquelles il ne reste plus que des rayons vides.
L’entraide c’est également savoir prendre la décision de rester chez soi et de réduire ses contacts pour éviter la propagation du virus, de ne pas se rendre à la moindre inquiétude à l’hôpital ou dans les salles d’attente des généralistes, où les cas les plus graves attendent de recevoir des soins.
Beaucoup d’entre nous l’ont compris, pour faire face à cette crise, nous devons plus que jamais rester soudés, positifs, solidaires et altruistes. La vie continue, elle est parfois semée d’embûches et d’imprévus certes, mais ce sont ces initiatives individuelles qui aideront la France à se relever de cette épreuve.