Apr 15, 2022
Une manifestation contre l’extrême droite est organisée ce samedi 16 et dimanche 17 avril, à Paris, Lyon ou encore Toulouse, à l’initiative de la Ligue des droits de l’Homme, d’associations et de syndicats. Et qui dit rassemblement contre le fascisme dit groupes antifascistes.
Tous unis contre l’extrême droite. Des associations comme SOS Racisme et la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et des syndicats ont appelé à manifester dans toute la France, ce samedi 16 avril, pour « rejeter Marine Le Pen ». Pendant ce week-end d’entre deux tours, une dizaine de manifestations sont prévues à Paris, Lyon ou Toulouse avec un mot d’ordre : « préparer le troisième tour social à travers la rue ».
« Il s’agit d’empêcher l’avènement d’un projet de société destructeur de l’État de droit, de la République démocratique sociale et solidaire que nous défendons chaque jour. Il s’agit de dénoncer son programme trompeur qui frapperait durement les plus faibles, les plus démunis, les femmes, les personnes LGBTI ou étrangères », expliquent les organisateurs dans un communiqué publié sur le site de la LDH. Les signataires du communiqué ont des profils divers, pour essayer de rassembler le plus de personnes : syndicat des avocats de France, syndicats étudiants comme l’Unef et la Fage, Confédération paysanne, des associations de droit au logement, des ONG environnementales et bien sûr des mouvements antiracistes. Plusieurs groupes antifascistes comptent aussi se joindre au mouvement et relaient les messages de mobilisation.
Pas de dispositif policier particulier
Dans un thread intitulé : « Battre le fascisme, abattre ce qui le rend possible, construire un autre monde », le groupe Antifasciste Paris Banlieue appelle sur Twitter à « prendre la rue massivement samedi » pour rappeler leur opposition aux racistes de tous bords : des « frontistes old school » à ceux des « palais macronistes ». « Faire bloc. Faire mieux. Vaincre. Rendez-vous samedi, 14 heures Place de la Nation », invite le compte aux 22 000 abonnés. Le site antifa Rebellyon appelle lui aussi à un rassemblement de « l’ensemble de notre camp politique » pour « la défense de nos droits sociaux, notre liberté, l’égalité et la solidarité ». À Toulouse, la « riposte » se prépare dimanche 17 avril, s’appuyant notamment sur les mouvements étudiants qui se sont multipliés cette semaine pour rejeter les deux candidats qualifiés au second tour.
La manifestation à Paris étant déclarée à l’avance par les syndicats, le dispositif d’ordre devrait être classique, même si on s’attend au « ralliement d’extrémistes antifascistes », selon une source policière. Elle rappelle que si ce samedi d’entre-deux tours est forcément mobilisateur, certaines familles vont aussi partir en week-end de Pâques et que d’autres manifestations auront lieu en France, dont les rassemblements de Gilets jaunes.
Au soir du premier tour de l’élection présidentielle, dimanche 10 avril, des incidents avaient éclaté dans le centre de Rennes et à Lyon, où plusieurs centaines de personnes s’étaient rassemblées, causant des dégradations. Environ 500 personnes, essentiellement des jeunes, ont défilé dans les rues du centre-ville de Rennes en scandant des slogans anticapitalistes et anti-fascistes. Du mobilier urbain avait été détruit et des vitrines d’agences bancaires dégradées. À Lyon, une centaine de personnes, selon la préfecture, avaient également manifesté leur mécontentement après l’annonce des résultats, dans le quartier de la Croix-Rousse. Ils avaient fait usage de mortiers de feux d’artifice avant d’être dispersés en fin de soirée par la police.
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