Contre le G7

https://alternativesg7.org/
https://g7ez.eus/fr/communique-de-presse/

Communiqué de presse

Contre le G7, pour un autre monde
Du 19 au 26 août, mobilisons-nous et organisons-nous

Du 24 au 26 août, 7 des chefs des États parmi les plus riches de la planète se retrouvent à Biarritz sous la présidence de la France.

De plus en plus autoritaires et bellicistes, ces 7 puissances se rencontrent pour perpétuer un système au service des plus riches et des multinationales. Il est temps de stopper ce système mortifère. Face à leurs faux discours, il est nécessaire de nous mobiliser au Pays Basque pour nous y opposer par nos idées, nos alternatives et nos luttes et imposer l’urgence écologique et sociale.

Dans l’organisation de ce contre-sommet les obstacles sont nombreux et les interdictions contraignantes et liberticides. Refusons de céder à la peur ou de nous laisser impressionner par les menaces et les intox diverses. Nous lançons un appel déterminé et serein à participer massivement aux mobilisations organisées par la plateforme G7EZ! De la même façon nous appelons tout un chacun·e, travailleurs/euses, commerces, entreprises à refuser toute collaboration ou participation à l’organisation de ce G7.

Programme des mobilisations organisées par la plateforme G7EZ!*

  • Samedi 22 juin manifestation de la province du Gipuzkoa à Donostia (17h place Easo)
  • Samedi 13 juillet manifestation à Biarritz (17h, hippodrome des Fleurs) suivi d’un concert au Gaztetxe de Biarritz
  • Du 19 au 24 août, village et sommet des alternatives (Urrugne, Hendaye, Irun). Voir ci-dessous.
  • Samedi 24 août manifestation à Irun-Hendaye
  • Dimanche 25 août à midi : Au delà de leurs zones rouge et bleu, constitution de la zone arc-en-ciel par des rassemblements dans 7 places de Anglet, Bayonne ou Biarritz contre l’interdiction de manifester.

Durant le sommet des alternatives des conférences, débats, constructions de résistances se dérouleront à l’initiative de nombreux mouvements, associations, syndicats du Pays Basque et d’ailleurs. Ce sera un point de convergence important des combats qui ont marqué l’année et de construction de nos futures mobilisations. Les débats seront structurés autour de sept thématiques :

  1. Pour un autre monde, sortons du capitalisme et de la dictature des multinationales
  2. Contre la destruction de notre planète, protégeons la terre, défendons le vivant
  3. Pour un monde radicalement féministe, à bas le patriarcat
  4. Respectons la diversité et la liberté des peuples, pour un monde décolonial et sans discriminations
  5. Pour une démocratie sociale et les mêmes droits pour toutes et tous, à bas l’autoritarisme
  6. Pour un monde juste et basé sur la solidarité entre les peuples, à bas les guerres et l’impérialisme
  7. Personne n’est illégal sur cette planète, abolition des frontières pour les êtres humains

Au-delà de lutter contre ce G7 qu’on nous impose, ce contre-sommet sera également l’occasion de partager des solutions concrètes pour une politique mondiale qui lutte efficacement contre les inégalités, la pauvreté, et les désastres écologiques et climatiques. Rejoignez la plateforme G7EZ ! pour envisager ensemble un monde social et juste, respectueux des différences et de l’environnement.

*Des informations complémentaires seront données dans les prochaines semaines au fur et à mesure des avancées dans l’organisation des évènements

Bienvenue dans le questionnaire pour organiser des navettes pour les militant.e.s parisien.ne.s à destination d’Hendaye dans le cadre du contre-sommet. Si vous êtes suffisament nombreux·ses nous réserverons des navettes qui partiront le 20 au matin et reviendront le 26. A cet effet, nous allons collecter votre nom, prénom, adresse mail et numéro de téléphone. Si vous acceptez, appuyez sur “Start”

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https://g7ez.eus/fr/presentation-du-programme-du-contre-sommet/

Pésentation du programme du contre-sommet.
La plateforme du Pays Basque G7 EZ! Euskal Herritik mundu berri bat sortzen vous présente les mobilisations qu’elle organisera en août prochain en partenariat avec la plateforme hexagonale Alternatives G7.
  • La plateforme G7 EZ! été créée en novembre dernier par une multitude d’acteurs du Pays Basque (associations, syndicats, partis et mouvements politiques) autour d’un appel commun contre le G7 et son monde (voir https://g7ez.eus/fr/appel/). Si la plateforme est aujourd’hui composée de 49 membres, notre objectif est néanmoins d’obtenir l’adhésion du plus grand nombre possible de mouvements, du Pays Basque et internationaux. A cette fin, nous avons redoubler d’efforts pour augmenter le nombre de soutiens. Nous communiquerons sur le fruit de ce travail ces prochains jours.
  • Nombreuses et diverses sont les raisons poussant à construire un nouveau monde basé sur un autre modèle que celui symbolisé par le G7, son modèle capitaliste et ce qu’il représente, à savoir :
    • Le sommet du G7 est le symbole de la domination des grandes puissances occidentales car il a pour objectif principal la prise d’engagements confortant le néolibéralisme et la réaffirmation du modèle capitaliste.
    • L’état du monde symbolisé par le G7 est profondément mortifère : dérèglement climatique, augmentation des inégalités, guerres impérialistes, augmentation de la violence de genre, migrations forcées, domination des transnationales, précarisation des conditions de vie et de travail des travailleurs…
    • Ce sommet a aussi une spécificité : il se déroule au Pays Basque, sur un territoire où la résistance à l’exploitation capitaliste, à l’oppression impérialiste et hétéro patriarcale sont enracinées et vivaces ainsi que la solidarité et la volonté de construire un autre monde.
  • Ce sommet, véritable gouffre financier et qui provoquera un véritable état de siège, est avant tout une opération de communication de l’oligarchie mondiale, et surtout une opération de communication pour le président Macron qui cherche à redorer son blason après avoir laissé la France dans une situation politique peu reluisante.
  • Au-delà de dénoncer la tenue du G7, le contre-sommet que nous organisons est l’occasion de proposer des alternatives et de montrer que face aux inégalités, à la pauvreté et aux catastrophes écologique et climatique, le changement est possible. En ce sens, le programme que nous proposons vise trois objectifs majeurs :
    • Dire non au capitalisme sauvage représenté par le G7 ;
    • Rassembler le plus de monde possible, en proposant alternatives et revendiquant qu’un autre monde est possible ;
    • Devenir un lieu de rencontre entre mouvements et citoyen-ne-s du Pays Basque et du monde entier.
  • Programme des mobilisations
    • Tout d’abord, nous souhaitons dénoncer les bâtons dans les roues que nous ont mis les États français et espagnol alors que nous étions à la recherche d’un endroit pour organiser le contre-sommet dans de bonnes conditions. Si les discussions avec les différentes institutions ont débuté depuis longtemps, à ce jour nous ne savons toujours pas si toutes les infrastructures nécessaires à l’organisation du contre-sommet seront en place. Nous avons néanmoins réussi à l’organiser malgré entraves, interdictions et situation hors-norme. Les conditions ne sont pas des plus idéales mais nous avons réussi à organiser un programme riche et pluriel.
    • Le premier rendez-vous sera la manifestation à Biarritz, ce samedi 13 avril, à 17h00, qui démarrera du Jardin public/Gare du Midi (et non de l’hippodrome des fleurs)
      • A un mois du sommet, nous revendiquerons haut et fort que la construction d’un autre monde est possible et urgente et nous réaffirmerons que les dirigeants constituant le G7 ne sont pas les bienvenus.
    • Le contre-sommet d’Hendaye-Irun, du 19 au 23 août
      • Le programme se déroulera sur des lieux fermés et ouverts, symbolisant un Territoire des Alternatives entre Hendaye et Irun.
      • Accueil et camping. Le lieu d’hébergement ouvrira les 19 et 20 août et accueillera les gens venus de l’extérieur. Les conditions minimales seront assurées (eau, toilettes, électricité…), ainsi qu’un lieu de restauration. Les animations se dérouleront l’après-midi, des navettes reliant Hendaye et Irun seront mises en place. Les deux premiers jours donneront lieu à un travail collectif afin que le contre-sommet se déroule dans de bonnes conditions.
      • Les Journées. Les 21, 22 et 23 août se dérouleront sur plusieurs sites d’Hendaye et Irun (Ficoba comme site principal, musée Oiaso, centre culturel Palmero Montero, cinéma d’Hendaye…) conférences, débats, ateliers, manifestations culturelles, foire des acteurs… permettant de comprendre l’architecture du monde actuel, de connaître les principales luttes en cours et de réfléchir à un autre modèle pour la planète. Ces conférences, débats… seront animés par des intervenants du Pays Basque et internationaux et porteront sur les 7 thématiques suivantes :
        • construire un nouveau monde, alternatif à la dictature du capitalisme et des multinationales
        • stopper la destruction de la planète, préserver la terre et les vies
        • pour un monde féministe, abolition de l’hétéro-patriarcat
        • défense de la pluralité et de la liberté des peuples ! Pour un monde (décolonial) sans discrimination
        • Démocratie et droits pour tou-te-s ! En finir avec l’autoritarisme
        • solidarité entre les peuples, non à la guerre et à l’impérialisme!
        • Nul n’est illégal, abolition des frontières !
    • Manifestation du samedi 24 août, à Hendaye
      • A 11h30 démarreront deux colonnes, de Béhobie et de la plage. Elles se réuniront au centre ville et se dirigeront vers le Pont Santiago.
    • Zone arc-en-ciel le dimanche 25 août
      • Fidèle aux principes de notre plateforme, nos modes d’action sont la mobilisation de masse, la lutte idéologique et la désobéissance civile. En ce sens, nous devons opposer une résistance citoyenne massive au capitalisme symbolisé par le G7. Usant de voies pacifiques et avec l’objectif de réunir le plus de monde possible, nous dessinerons par notre mobilisation un arc-en-ciel autour de la zone où se déroulera le G7 :
        • Sur le rond-point de la Cité de l’Océan de Biarritz
        • Sur le rond-point Barroilhet de Bidart (sortie d’autoroute de Biarritz)
        • Sur le rond-point de Maignon à Anglet
        • A la mairie d’Anglet
        • A la mairie de Bayonne
        • Sur la place des Cinq cantons à Anglet
        • A la plage de la Chambre d’Amour à Anglet
      • Nous lançons également un appel à l’ensemble de la société civile (ouvriers, commerces, entreprises…) à ne pas collaborer avec le G7.
  • Les bâtons dans les roues que nous avons mentionnés plus haut ont, en plus d’avoir rendu plus difficile l’élaboration du programme, rendu plus difficile l’organisation et augmenté le coût du contre-sommet. Nous profitons de cette conférence de presse pour lancer un appel aux dons (RIB bancaire ci-après) : particuliers, acteurs sociaux, syndicats, coopératives… chacun selon ses moyens, toute aide est bienvenue ! Durant l’été nous prendrons différentes initiatives afin de récolter des fonds : bracelets, campagne crowdfunding…
    • CREDIT MUTUEL: FR76 1027 8022 7800 0443 5234 150
  • Récolter des fonds n’est pas la seule façon de donner un coup de main : travaux de traduction, propositions d’animations (musicales ou autres)… toute aide est la bienvenue. Si vous souhaitez nous aider, écrivez-nous: harremanak@g7ez.eus
  • Enfin, les plateformes G7 EZ! et Alternatives G7 vous invitent à participer à toutes nos mobilisations, de façon pacifique mais déterminée. Que vous soyez du Pays Basque ou pas, rejoignez-nous pour construire ensemble un monde plus social et plus juste, mixte/féministe, sans inégalité et respectueux de l’environnement
  • Appel des Gilets jaunes
    Récemment rentré dans la plateforme G7 Ez, le mouvement des Gilets jaunes a lancé lui aussi un appel à la mobilisation durant le G7. Même si leur programme n’est pas encore défini, ils envisagent ateliers, conférences ainsi que “des cantines avec de la nourriture locale”, ou encore “des concerts pour se détendre”, pour en faire “un lieu de rencontre, de partage, de lien, de solidarité et d’action”. Ils entendent faire de cet événement une date où tous les Gilets jaunes de l’État français “font corps contre les puissants”.
Read also:
Trump’s CIA director Gina Haspel watched as a detainee was tortured at US black site in Thailand in 2002

https://www.helloasso.com/associations/on-n-a-qu-un-visage/collectes/constitution-d-une-defense-collective-efficace-pour-le-g7-de-biarritz

Constitution d’une Défense Collective pour le G7 de Biarritz

par ON N’A QU’UN VISAGE

Soutien à la caisse collective qui rémunèrera la vingtaine d’avocats qui vont assurer la défense des personnes interpellées lors du G7

Contexte

Du 24 au 26 août 2019, le G7 se réunira à Biarritz, au Pays Basque Nord.

En prévision de ce nouveau sommet des puissances de l’argent, le président français a annoncé la mise en place d’un dispositif de sécurité hors du commun, et son ministre de l’intérieur s’est empressé de promettre une répression à la hauteur de leur mégalomanie et de leurs ambitions.

La plage De Biarritz et les quartiers alentours seront donc privatisés et interdits d’accès (zone rouge), eux-mêmes entourés d’un vaste périmètre d’accès restreint (zone bleue), réservés aux résidents pourvus d’un badge, donc triés sur le volet. L’aéroport et la gare de Biarritz seront fermés du 23 au 26 août.

L’État français a également décidé d’investir le Pays Basque d’une armée d’occupation de 15 000 policiers et gendarmes déployés sur 100 kilomètres autour de Biarritz à partir du 15 août. Les accès à la région seront donc étroitement surveillés, des contrôles seront effectués sur tous les axes et dans toutes les gares, tandis que les contrôles à la frontière seront temporairement rétablis et des checkpoints militaires placés sur certains axes reliant l’Espagne à la France.

Un certains nombre d’arrêtés seront pris pour interdire les manifestations au pourtour de Biarritz.

Pour autant, dans un contexte social très tendu, marqués par la révolte des gilets jaunes et un mouvement écologiste d’ampleur, sans compter une offensive néolibérale d’une particulière violence, il ne faut pas douter du fait que la contestation du sommet sera d’envergure.

Il faut donc s’attendre à une répression importante, et s’y préparer en connaissance de cause.

Présentation du projet

Un réseau national de collectifs anti répression et d’avocats solidaires s’est constitué depuis deux ans, sur la base d’expériences de défense collective vieilles de plusieurs décennies. Ce « Réseau d’Action Juridique Collective » (rajcol.noblogs.org), a émergé après la forte répression qui a accompagné la révolte contre la Loi El Khomri, puis s’est fait connaître à l’occasion de la forte répression qui a touché le mouvement des gilets jaunes.

Des groupes d’action juridiques des années 1970-80 aux « legal teams » nées lors des contre-sommet des années 1990-2000, la défense collective a une histoire qui s’est renforcée au gré des luttes qui ont marqué ces trente dernières années.

Dans le cadre des contre-sommet, il est devenu de coutume de mettre sur pieds des groupes de veille juridique, les « legal team », qui mettent à disposition des manifestant-es une ou plusieurs lignes téléphoniques destinées à recevoir les appels des proches de personnes interpellées, pour avoir une visibilité de la répression, tenir un registre des affaires, orienter les proches et coordonner l’action juridique avec des équipes d’avocats se rendant disponibles pour faire respecter les droits des personnes arrêtées et s’assurer qu’elles bénéficieront d’une défense respectueuses de leurs engagements politiques.

Pour le G7 de Biarritz, une vingtaine d’avocats et autant de militant-es de collectifs anti-répression venus de toute la France assureront donc une veille sur place du 21 au 28 août.

A quoi servira l’argent collecté ?

La legal team a choisi de fixer un tarif journalier afin de rémunérer comme il se doit les avocat-es qui s’engagent à intervenir auprès des manifestant-es contre le G7.

Au vu de l’actualité sociale particulièrement difficile, nous avons besoin du concours de toutes et tous pour assurer aux personnes interpellées un soutien juridique digne de ce nom, c’est pourquoi nous demandons à toutes celles et ceux qui veulent que ce contre-sommet soit une réussite de nous aider à rémunérer les avocat-es qui donnent de leur personne et de leur temps pour que les luttes sociales aient un avenir et que les droits des personnes interpellées soient respectés.

Pourquoi nous ?

Désarmons-les ! et d’autres collectifs engagés contre les violences policières œuvrent depuis plusieurs années à ce que les personnes blessées puissent être accompagnées, conseillées et soutenues politiquement. A ce titre, ces collectifs sont étroitement liés aux collectif anti répression et aux caisses de soutien mises en place pour soutenir les personnes interpellées et poursuivies pour leurs idées et leurs engagements politiques, et ce quelles que soient leurs modes d’action.

Dans le cadre du G7, ces collectifs participeront à la veille juridique.

Au delà de l’appel à soutien financier, nos collectifs appellent à rejoindre l’observatoire des violences policières qui se constituera sur le tas à l’occasion des manifestations contre le G7 et avec l’apport des observatoires des violences policières déjà existants dans d’autres villes.

Nous existons parce que vous résistez.

Face aux violences policières et judiciaires, restons solidaires !

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https://reporterre.net/Contre-le-G7-arme-de-seduction-massive-pour-imposer-le-capitalisme

Contre le G7, arme de séduction massive pour imposer le capitalisme

Durée de lecture : 6 minutes

19 juillet 2019 / ONG et organisations

Alors que la France accueillera le G7 à Biarritz à la fin du mois d’août, les signataires de cette tribune appellent à un contre-sommet pour dénoncer ce rendez-vous, « arme de séduction massive pour imposer idéologiquement un capitalisme de plus en plus brutal ».

Cette tribune est signé par de nombreuses organisations, dont la liste est ici.


Il est loin, le temps où les pays les plus riches, G7 ou G8, pouvaient dicter la marche du monde. Alors à quoi sert cette grande rencontre de sept chefs des États parmi les plus riches, qu’Emmanuel Macron s’apprête à accueillir du 24 au 26 août à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques) ? Pourquoi tenir ce G7, qui semble relever d’un autre temps, à l’heure du bilatéralisme triomphant ? Derrière son charme suranné, le G7 est une arme de séduction massive pour imposer idéologiquement un capitalisme de plus en plus brutal.

C’est d’abord une grande vitrine du capitalisme financier. Nul doute que sera mise en scène la confrontation entre deux versions de ce capitalisme. La première, celle de Mme Merkel, M. Trudeau ou M. Macron, sera présentée comme vertueuse, ouverte sur le monde, louant les vertus de la mondialisation néolibérale. La seconde, celle de M. Trump ou M. Salvini, sera, du moins en France, présentée comme protectionniste, populiste, xénophobe et impérialiste. Les premiers seront présentés comme les remparts contre les seconds. Et on passera sous silence le fait que les premiers ont nourri l’ascension des seconds et que tous s’accordent sur l’essentiel : perpétuer un système au service des plus riches et des multinationales, se nourrissant de l’exploitation du travail et du vivant.

De grands engagements seront pris, comme lors de tous les G5, G6, G7 ou G8 depuis 1975 : mettre fin à la pauvreté, assurer la sécurité alimentaire ou encore réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre. Autant d’engagements pour laisser penser que le système actuel doit nous rendre plein d’espoirs. Autant d’engagements qui n’ont jamais été atteints, bien au contraire. Ainsi, selon la Banque mondiale, plus de 700 millions de personnes, soit 10 % de la population mondiale, vivent avec moins de 1,9 dollar par jour. Et ce nombre repart à la hausse dans de grandes régions du monde, tandis que les personnes qui souffrent de la faim sont de plus en plus nombreuses. Les inégalités augmentent dans presque tous les pays depuis une quarantaine d’années, dont les pays du G71. Les émissions de gaz à effet de serre repartent à la hausse dans le monde, notamment dans des pays du G7, quand il faudrait les réduire drastiquement pour espérer contenir le réchauffement climatique à 1,5 °C. Pauvreté et changement climatique poussent alors des millions de personnes à tenter de migrer vers les pays dits riches, pour se fracasser contre les murs érigés et voir leurs droits piétinés.

Read also:
Communiqué de la 4ème Assemblée des Assemblées des Gilets Jaunes

De nombreuses associations, syndicats et citoyen·ne·s ont décidé de ne pas se taire

Malgré l’échec désastreux de ces politiques, le G7 n’a aucun problème cette année pour brandir un nouvel objectif : la lutte contre les inégalités. La présidence française promet ni plus ni moins que le G7 va « rendre le capitalisme plus juste », aller « vers la réduction des inégalités et la justice fiscale » et même « mettre fin à l’évasion fiscale ». C’est pourtant tout l’inverse de la politique conduite par E. Macron, qui a mené une exceptionnelle redistribution fiscale vers les ultrariches. Un président qui pense qu’« on met un pognon de dingue dans les minimas sociaux » et qui s’attelle à affaiblir méthodiquement la protection sociale, les services publics et le droit du travail.

Ce système de plus en plus injuste et destructeur du vivant ne peut être poursuivi qu’en faisant taire les voix qui s’élèvent contre lui. Raison pour laquelle les chefs d’État du G7 associent au capitalisme financier des politiques de répression de plus en plus brutales et autoritaires, qui se sont traduites en France par des violences policières contre les Gilets jaunes poussant les Nations unies à demander une enquête approfondie. Face aux sept chefs d’État réunis au G7 et à la suite des contre-sommets qui ont forgé le mouvement altermondialiste, de nombreuses associations, syndicats et citoyen·ne·s ont décidé de ne pas se taire. Ils veulent éteindre l’incendie de la planète perpétré par ces politiques, dissimulé par un écran de fumée de beaux discours. Ils ont décidé de défendre un autre monde, plus juste et désirable et d’exiger une coopération multilatérale entre pays, fondée sur la solidarité entre les peuples et une réponse à l’urgence écologique. Ils se mobiliseront contre le G7, de façon pacifique mais déterminée.

Ce contre-G7 se tiendra du 19 au 26 août à Hendaye, ville avec laquelle un long dialogue a été instauré pour que tout se passe au mieux. Mais plusieurs décisions du gouvernement laissent penser que celui-ci s’apprête à nourrir les tensions. Ainsi, à quelques centaines de mètres des lieux du contre-sommet, le centre de rétention administrative (CRA) d’Hendaye, symbole de la répression de l’Etat français contre les migrants, qui devrait être fermé tout l’été, sera en fait transformé en centre de détention pour les personnes arrêtées dans le cadre du G7. Nous dénonçons un piège tendu par l’État, qui risque de transformer Hendaye en point de fixation, bien loin de l’ambiance feutrée qui règnera lors des réceptions du G7 à l’Hôtel du Palais à Biarritz. Le CRA doit être fermé, comme c’était initialement prévu. Si tel n’était pas le cas, le gouvernement porterait la responsabilité de ce qui apparaitra nécessairement comme une provocation vis-à-vis des participant.es qui seront là pour montrer que des alternatives existent face aux représentant.es des pays les plus riches.

Signataires :

Jérémie Chomette, directeur général, France Libertes – Fondation Danielle Mitterrand
Bernard Dreano, pour IPAM (Initiatives pour un autre monde)
Olivier Dubuquoy, fondateur de ZEA
Khaled Gaiji, président des Amis de la Terre France
Nicolas Galepides, secrétaire général, SUD PTT
Nicolas Girod, porte-parole, Confédération Paysanne
Murielle Guilbert, secrétaire nationale de l’Union syndicale Solidaires
Kévin Jean, président de l’association Sciences Citoyennes.
Jean-Louis Marolleau, secrétaire exécutif, Réseau Foi et Justice Afrique Europe
Roland Nivet et Edith Boulanger co-porte-paroles du Mouvement de la paix
Marie Pochon, coordinatrice Générale de Notre Affaire À Tous
Aurélie Trouvé, porte-parole, Attac France
Le collectif « Enseignant.e.s pour la planète »
Le collectif « Unis pour le climat »Bizi,
EH Bai,
Ensemble Pays Basque,
Fi Bayonne Gorriak Insoumis,
Lurralde Askea,
Solidaires Pays Basque,
Sortu

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Depuis Notre-Dame-des-Landes nous irons faire barrage au G7 de Biarritz

Fin juillet début août, réunion de préparation & construction de cabane

Du 24 au 26 août, Macron entend organiser la sauterie annuelle des sept grands de ce monde à Biarritz, au Pays basque nord. L’occasion pour lui de clôturer dans la luxure une année d’intense contestation, et de repartir du bon pied pour le reste de son quinquennat. Mais c’est sans compter les habitant.e.s de ce territoire récalcitrant. Car ce.lle.ux-ci lui promettent tout l’inverse, préparant depuis un an une réponse à la hauteur de l’événement : contre sommet dans le centre-ville d’Hendaye-Irun du 19 au 23, puis manifestations, actions directes et blocages durant le week-end du sommet. Ils et elles ont été rejoint.e.s dans ce désir contestataire par différents mouvements et organisations françaises. Parmi lesquels la zad, que des brigades du Pays basque fréquentent depuis de nombreuses années. Ce G7 sera donc pour nous l’occasion d’un retour de solidarité : nous avons délocalisé à Hendaye la troisième semaine intergalaktique et nous tenterons comme tant d’autres de perturber le bon déroulement du sommet. Pour se préparer dans le peu de temps qu’il nous reste à cette mobilisation, s’organiser sur la meilleure façon de s’y rendre, se répartir les tâches pour faire vivre le camp (cantine, logistique, etc.), s’impliquer dans la semaine intergalaktique et les actions du week-end, nous vous proposons deux rendez-vous préparatoires :

Le dimanche 28 Juillet à midi à l’Ambazada (Notre-Dame-des-Landes), réunion pour se répartir sur différentes tâches qui feront vivre le camp du contre sommet et la semaine intergalaktique, et pour réfléchir à comment s’y rendre. La réunion sera suivie d’un atelier juridique, de conseils en manif et de partage d’informations sur les mobilisations déjà prévues contre le G7. Ce sera aussi l’occasion de discuter des différentes actions possible là-bas : marche du samedi matin et/ou acte 41 des gilets jaunes l’après midi à Bayonne, sur quels points de blocage se concentrer le dimanche. D’autres actions à rejoindre avant le samedi ?

 Du 10 au 15 août un chantier de construction d’une cabane en kit (à l’Ambazada). Dans la lignée du gourbi VIII qui fut transporté jusqu’à Marseille pour renforcer le combat des habitant.e.s de la Plaine contre la restructuration de leur place, cette petite Ambazada (l’Ambazadatxoa) traversera la France pour venir renforcer le contre sommet et les blocages du G7 de Biarritz. Ces cinq jours de chantiers et de vie commune, bien au delà d’une simple édification de charpente, seront l’occasion de partager des films et documents sur le Pays basque, de se projeter ensemble dans ce que nous souhaitons faire là-bas, écrire des chants de voyage et de blocage, pour que ce déplacement à Biarritz soit chargé de toute l’épaisseur des vies et des combats que nous menons ici. Pour des soucis logistiques si vous êtes intéressé.e.s nous vous demandons de bien vouloir vous inscrire pour ce chantier en envoyant un mail à : ambazada.nddl@riseup.net

Zadistement vôtre

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https://lundi.am/G7-desobeissance-active

G7 : désobéissance active

« Montrer au G7 et à ses supporters qu’en plus de refuser leur monde, nous sommes motivés à le bloquer pour en construire un autre. »

paru dans lundimatin#201, le 22 juillet 2019

Alors que la France s’apprête à connaître une nouvelle vague de canicule nous recevons cet article d’opinion à propos de l’organisation du G7 à Biarritz le mois prochain. Le pragmatisme sécuritaire du président Macron aura-t-il le dessus sur les désirs balnéaires d’une population chauffée à blanc ?

Le G7 de Biarritz est une grande première pour la population basque. Concernant sa préparation, si l’on se penche sur les volets légitimation et sécurisation, on y retrouve à peu près les mêmes modes opératoires que pour d’autres sommets antérieurs.

Petit tour d’horizon

Pour le gouvernement aux manettes, la plus grande entourloupe pratiquée consiste à récupérer des thématiques avancées par ses opposants. Ainsi, à Biarritz, ce rendez-vous veut se donner des airs de forum quasi alter mondialiste capable de régler des problèmes qu’il génère. Il s’agit de faire croire qu’un tel rendez-vous est nécessaire et altruiste alors que dans la plupart des cas, c’est l’échec diplomatique et la non tenue des engagements préconisés. A cela s’associe la « facilitation » d’un contre sommet, dans une recherche de « convergence d’intérêts » destinée à canaliser les franges adverses jugées les plus acceptables. On nous le répète assez, tout le monde a le droit de s’exprimer en démocratie et un sommet réussi est également un contre sommet réussi.
Autre campagne de propagande à effets multiples : l’instauration d’un climat de peur par l’annonce de l’arrivée massive de black blocs et autres anti-système. Dans notre cas, on ne les a pas encore vus à l’œuvre qu’ils ont déjà virtuellement saccagé la côte basque ! On occulte la brutalité du système défendu par le G7 (sans commune mesure avec la violence des manifestants), on militarise le territoire, on met en place une batterie de mesures d’exception jusqu’à des appels à la délation et on tente de diviser l’ennemi, en allant jusqu’à promettre de la « protection » aux plus non-violents.

Read also:
Le sommet « sur la démocratie » à Séoul

Réactions révélatrices

L’attitude d’un certain nombre d’élus locaux en prévision de ce « tsunami » est pour le moins surprenante. Même si, à ce jour, la seule victime violentée à l’occasion de ce G7 est une jeune fille blessée par un tir de flashball, c’est silence radio sur la gestion plus que musclée de la part de l’exécutif des manifestations de tout type ces derniers mois. Pas un mot non plus sur les politiques mortifères de Macron, de Trump, du gouvernement d’extrême droite italien ou sur l’imposition de la tenue de ce sommet, décidée sans aucune concertation. Non seulement nos représentants acceptent le tout mais jouent à leur tour le jeu de l’enfumage des retombées positives, en désignant les « éléments radicaux » comme uniques fauteurs. On entend ici et là que nombre de décideurs du coin ne sont pas très chauds à l’idée de recevoir ce sommet mais chut, en public, c’est défense sacrée de l’Etat et de l’économie libérale. Au point que ce sont des villes mortes qui sont envisagées pour laisser les coudées franches aux interventions répressives.

On est là, on sera là

Dans les réseaux contre le G7, ça fuse dans tous les sens. A un mois du rendez-vous, on s’attend à une montée en puissance. L’occasion d’organiser une action efficace se pose au vu d’éléments connus : répulsion majoritaire du sommet, mouvements populaires en France, date et lieu du rendez-vous compliqués, potentiel local, etc. Alors, que fait-on ?
Une constante des contre sommets est la diversité des revendications et des modes d’action. Pas la peine d’en faire une dramatisation à outrance. Des pacifismes symboliques aux insurrectionalistes tranchants, toutes les couleurs seront sur place. Au-delà des débats sur le bien fondé et le dogmatisme de chaque composante, la question à se poser est la suivante : comment fait-on pour empêcher, ensemble, le G7 de discourir de manière normalisée, tout en offrant des espaces de collaboration aux différentes dynamiques ? Il s’agit de donner un socle commun à ce qu’on pourrait appeler la voie du milieu. Celle qui se développe partout et n’attend qu’une nouvelle impulsion au sein de plusieurs collectifs disséminés sur le territoire basque.

Monter la désobéissance d’un cran

Comment ? En s’inspirant de pratiques concrètes : herri harresiak (murs populaires) contre les arrestations, blocages en faveur de la justice climatique (Ende Gelände en Allemagne, émergence d’Extinction Rebellion, sommet du pétrole à Pau en 2016…) occupations de zones à défendre, gilets jaunes sur les ronds-points et gilets noirs au Panthéon, Comités de Défense de la République catalans sur les péages, Sea Watch III, paysans basques s’opposant à l’abattage de canards, parapluies de Hong Kong, solidari@s con Itoiz… Si nous sommes des milliers à entourer Biarritz, à nous asseoir, nous coucher, nous souder sans déchaînement d’agressivité dans le maximum de lieux stratégiques et représentatifs de leur monde en opposant nos corps aux uniformes, qui gagnera la partie ? Aux organisations de la plateforme G7 EZ et celles d’ailleurs de s’engager dans cette bataille, dans la complémentarité.
Montrer au G7 et à ses supporters qu’en plus de refuser leur monde, nous sommes motivés à le bloquer pour en construire un autre. Avec toutes nos expériences, nos ressources et de façon festive, diverse, solidaire, bienveillante. Comme le dit le préfet Eric Spitz, en étant « souples, félins et manoeuvriers ». Si tel est le cas, leur sommet sera une débandade, la conjonction des luttes aura bien lieu et les militances du Pays Basque auront un précédent dont elles pourront faire usage dans les années à venir

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Un millier de personnes défilent à Biarritz pour un autre monde

A l’appel de la plateforme basque G7 Ez!, près d’un millier de personnes ont défilé ce samedi à Biarritz pour dire haut et fort : “Non au sommet du G7”. Dans une ambiance festive et pacifique, ils ont dénoncé un rendez-vous qui “ne répond pas aux attentes des habitants du Pays Basque” et ont revendiqué l’urgence de construire un autre monde.

Ainhoa AIZPURU|2019/07/13 22:00|Iruzkin 1 Eguneratua: 22:03
La manifestation s’est déroulée sans incident. ©Bob EDME

Gare du midi de Biarritz, 17 heures : équipés de drapeaux et de pancartes, différents groupes arrivent. Petit à petit, ils se réunissent et se confondent de manière à ne plus former qu’un cortège principal qui se mettra rapidement en marche derrière une banderole d’ouverture : “Non au G7, pour un autre monde”. Ensemble, jeunes et moins jeunes, femmes et hommes venus des deux côtés de la Bidassoa, s’apprêtent à montrer leur opposition au sommet international du G7 qui se tiendra du 24 au 26 août dans la cité balnéaire. Un avant goût du contre-sommet qui se déroulera avant et pendant le sommet officiel.

Après quelques rapides consignes de la plateforme G7 Ez! qui appelle à la manifestation, les opposants au sommet se mettent en marche par l’avenue du maréchal Foch. Le parcours initial est modifié car les autorités n’ont pas validé une arrivée devant le Casino de Biarritz. Les manifestants reviendront donc au point de départ pour une prise de paroles et un défilé de “miss catastrophes”. Un grand ruban rouge a été déployé au travers de la route de manière à symboliser l’entrée dans la “zone  rouge” dont l’accès sera restreint durant le sommet officiel. C’est avec entrain et détermination que la tête du cortège déchire sur son passage la bande rouge marquant la limite symbolique interdite au public.

Parmi les organisations du Pays Basque Nord présentes, Bizi!, les mouvements politiques EH Bai, Europe Ecologie Les Verts, le Parti communiste français, le syndicat agricole ELB, ATTAC, la CGT, la CNT, et des représentants des Gilets jaunes dont certains venus du Béarn et de Bordeaux “en solidarité” avec leurs homologues basques. Des militants du Pays Basque Sud sont eux aussi présents dont les organisations Ongi etorri errefuxiatuak, Antikapitalistak, ou encore le mouvement Eleak pour la défense des droits politiques et civils. De nombreuses autres personnes sont venues rejoindre le mouvement de leur propre chef.Le cortège poursuit son chemin par les rues de Biarritz. Après un passage par la place Clémenceau, les manifestants rejoignent le bord de mer par la place Sainte-Eugénie. Aux abords de la Grande plage, drôle de contraste que cette procession bruyante et revendicative qui avance gaiement en parallèle à des touristes médusés allongés sur le sable. “G7 Ez! Ez, ez, ez!”, “Borroka da, bide bakarra” (la lutte est le seul moyen), le rythme est donné au son de slogans scandés avec ferveur.

Une diversité des luttes

Sur les pancartes et les banderoles, des messages revendicatifs, quelquefois cocasses et d’autres fois plus virulents : “Le G7 veut la mort de la planète”; “G7 pikutara herria bizirik” (A bas le G7, le peuple est vivant); “Pour sauver le climat, stop TTIP, stop CETA”, “Quand tout sera privé, on sera privé de tout”, ou encore “Non au G7, oui aux Gilets jaunes”. Des revendications qui reflètent une diversité des luttes qui se sont toutes réunies ce samedi à Biarritz pour exprimer leur opposition au système actuel représenté par le sommet international. Au centre du cortège, les portraits des sept dirigeants invités au sommet surplombent la foule en mouvement. Les manifestants se rassemblent tous sur un point : leur incrédulité face à une possible action des chefs d’Etat pour changer les choses.

Un membre de Ongi etorri errefuxiatuak, venu de Donostia, explique sa présence ici : “Nous dénonçons que les chefs d’Etat, les multinationales et les lobbies ne gouvernent que pour les élites. Nous souhaitons des dirigeants qui gouvernent pour nous, les citoyens. Une autre Europe et un autre monde est possible”. De son côté, Anita Lopepe, porte-parole d’EH Bai, souligne qu’il s’agit du premier rendez-vous contre le G7 et que les mobilisations sont nécessaires. “Dans la forme, le Pays Basque Nord va être en état de siège avec des limitations des droits fondamentaux et de grandes dépenses. Sur le fond, le G7 va se réunir ici pour légitimer l’imposition d’un ordre mondial qui est, de notre point de vue, inacceptable et mortifère” ajoute-t-elle. Yves, membre d’Attac Toulouse, n’aurait manqué ce rendez-vous pour rien au monde : “Le G7 est la coordination des gouvernements qui sont à la solde des multinationales. Ils bousillent la planète mais aussi ses habitants”.

A la fin de la mobilisation, les opposants au sommet des sept puissances mondiales se sont réunis devant la Gare du midi pour un petit moment comique : le défilé des “miss catastrophes”. Tantôt sous les applaudissements, tantôt sous les huées, une petite dizaine de miss ont défilé pour représenter les catastrophes provoquées par le système actuel. Miss poubelle nucléaire, miss chimie toxique, miss mer polluée aux boues rouges ou encore miss gaz de schiste ont rivalisé d’humour et d’ironie pour dénoncer les effets du monde actuel sur la planète. La soirée devait se poursuivre finalement au gaztetxe de Biarritz, avec un concert et un repas populaire.