Une victoire de Marine Le Pen à l’élection présidentielle, le 7 mai, risque-t-elle d’entraîner un dévoiement des considérables outils de surveillance dont disposent les services de renseignements ? Les garde-fous institutionnels sont-ils suffisants, les responsables des services s’y opposeraient-ils ?
Il y a peu de chance que dans le monde du renseignement, la crainte de l’arrivée du Front national au pouvoir soit évoquée publiquement comme l’a fait l’ex-ambassadeur de France au Japon, Thierry Dana. Dans une tribune au Monde, le 7 mars, le diplomate affirmait : « Je préférerais renoncer à occuper les fonctions qui me seraient confiées plutôt que de servir la diplomatie du Front national. »