Par Hadrien Brachet
Apr 14, 2022
L’entrée de l’Institut d’études politiques de Paris était bloquée ce jeudi 14 avril par des étudiants qui protestaient contre la montée de l’extrême droite. En milieu d’après-midi, des militants identitaires sont intervenus pour déloger les occupants. « Il n’y a pas eu de blessés », assure à « Marianne » une source au sein de l’administration de Sciences Po qui évoque une « attitude violente ».
« Je me suis dit putain, il ne faut pas rester », témoigne un étudiant présent rue Saint-Guillaume à Paris devant l’entrée de Sciences Po ce jeudi après-midi. Alors que des étudiants bloquaient l’accès au bâtiment principal de l’Institut d’études Politiques (IEP) pour protester contre la montée de l’extrême droite, un groupe de militants identitaires est intervenu vers 15 heures pour mettre fin au blocage.
« On a vu arriver un groupe d’une trentaine de militants, pour beaucoup cagoulés et avec des casquettes qui criaient “on est chez nous“, raconte cet étudiant qui ne participait pas lui-même au blocage. Ils étaient intimidants, j’ai flippé. Les militants de gauche se sont mis à courir. » Sur des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, on voit en effet des militants scandant des slogans et retirant les poubelles et les différents objets qui avaient été placés devant Sciences Po pour bloquer l’accès.
🚨 Face à l’inaction des directions et de l’Etat nous avons pris les choses en main : le blocus de SciencesPo vient d’être évacué par nos soins. Tout ce petit monde a pris la fuite. Qu’ils acceptent le verdict des urnes : leur défaite !
Participation de militants GZ et UNI 🤝 pic.twitter.com/KV37vK8Kpy— La Cocarde Étudiante (@CocardeEtud) April 14, 2022
L'#extremedroite montre ce que serait une France où elle aurait le pouvoir. Ojd, des groupes fascisants, dont l'Action Française et la Cocarde, ont agressé les étudiants de @sciencespo aux cris de "Siamo tutti fascisti". Le #24Avril2022, empêchons #LePen d'arriver au pouvoir. pic.twitter.com/G7hmK0Ta9M
— Dominique Sopo (@d_sopo) April 14, 2022
«Une attitude violente»
Un étudiant de Sciences Po proche des milieux identitaires indique à Marianne que ce sont des militants de Génération Z et des syndicats étudiants la Cocarde et l’UNI qui sont intervenus pour mettre fin au blocage. « Il semblerait que des étudiants d’extrême droite soient venus pour casser le blocus. Il n’y a pas eu d’affrontements physiques, assure une source au sein de l’administration de Sciences Po, car des policiers sont arrivés très rapidement et les étudiants qui étaient là n’ont pas cherché la confrontation. Mais ça témoigne d’une attitude violente. » Selon cette même source, il n’y aurait pas de blessés.
Alors que l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne est également occupée par des étudiants inquiets des résultats du premier tour de l’élection présidentielle, environ 150 étudiants s’étaient réunis devant Sciences Po ce jeudi pour alerter sur les questions écologiques et sociales et dénoncer la montée de l’extrême droite.
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