Retour sur la manifestation de dimanche 22 à Bordeaux appelée par le Collectif des mutilés pour l’exemple, contre la répression.
Par Xela Soupé
28 septembre, 2019
Dimanche matin, une centaine de manifestants sont venus pour cette dernière manifestation de la semaine à Bordeaux organisée par le collectif « les mutilés pour l’exemple » notamment à l’appel d’Antoine, victime de la répression. Ce collectif qui réunit une majorité des blessés graves lors des manifestations des gilets et autres rassemblements jaunes réclamant l’interdiction de toutes les armes sublétales utilisées par la police française.
Une centaine de personnes, Gilets Jaunes et militants impactés par la violence subie par les manifestants ont répondu présents à l’appel du collectif « les mutilés pour l’exemple » ce dimanche 22 septembre. Le parcours était symboliquement fort en passant sur les lieux de chaque mutilation de manifestant bordelais durant les samedis de mobilisation des Gilets Jaunes. Un premier arrêt s’est fait à l’angle de la rue Sainte Catherine et de la rue de la Maison Daurade pour rappeler la scène violente filmée où Olivier a été victime d’un tir de Flashball dans la tête et d’un lancer de grenade, ce qui lui avait valu plusieurs jours de coma). Un second arrêt s’est fait sur la place Pey-Berland où Antoine et Jim on perdu respectivement une main et un œil sur les mêmes armes.
Le C.L.A.P 33 (Collectif Contre les Abus Policiers) était lui aussi présent pour rappeler que ces violences policières ne s’arrêtent pas aux manifestations mais se déroulent tous les jours dans les quartiers populaires. Les manifestants avaient préparé des croix jaunes en mousse (la police avait refusé qu’elles soient en bois) avec les noms des mutilés, les dates et les armes utilisés pour mater ceux qui ont relevé la tête.
Le collectif « Les mutilés pour l’exemple » demande une suppression des armes sans remettre réellement en cause le rôle de la police dans la protection de l’État bourgeois : une force de répression désormais ancrée dans les mouvements sociaux, qu’il faut sans cesse dénoncer : nous ne nous laisserons pas faire !
Interview d’Antoine Boudinet jeune homme de 23 ans qui a perdu sa main sur une GLI-F4 (grenade qui contient 25g de TNT) lancée par la police.