Lors de la dernière audience de « call over », (décision de détention provisoire ou pas) le 1 juin la juge Vanessa Baraitser a décidé de la date du 29 juin pour la suite. Coïncidence étrange, la politique de fermeture des frontières du gouvernement du Royaume Unie est bizarrement adaptée aux vicissitudes de ce procès, de façon à ce que des Européens « lambda » ne puissent pas fouler le sol de la patrie de la Reine.
Il y a deux mois, nous, les habitants de France, étions interdits de sortie de nos chambres tels des enfants punis pour avoir voulu protester contre le joug parental. Pendant ce temps 5 TGV par jours amenaient des Britanniques riches sur notre sol moyennent une attestation « business as usal » à présenter à nos flics sans aucune autre forme de contrôle de leur éventuelle contagion coronavérienne ». Alors qu’il est de plus en plus évident, grâce aux témoignages des anciens malades dont les groupes Facebook comptent des milliers de personnes que les formes virulentes de la maladie « C19 » sont venues justement du sol anglais en février et début mars.
Il y a un mois alors que nous venions à peine de récupérer notre droit inaliénable, garanti par la Déclaration de 1789, la DUDH, notre Constitution etc. de ne pas être enfermés sans jugement, nous avions une petite fenêtre de tir pour traverser le Channel et assister à l’audience du 1 juin afin de faire pression sur les autorités britanniques qui après tout n’ont pas montré Julian Assange vivant depuis le 25 mars dernier.
Mais alors… plus de transports. Pas de Flixbus, seuls deux TGV très chers par jour… Et le 8 juin le gouvernement britanniques imposa une sévère quarantaine de 14 jours sans aucune justification sanitaire puisque le maladie décroit sur le continent européen beaucoup plus vite que sur leurs îles. Pour traverser la frontière, il fallait, selon le Consulat Britannique de Paris, déclarer son adresse de résidence, donner aux policiers les noms et adresses de toutes les personnes avec qui on est en contact depuis 48 heures dans son pays et pendant la durée de son séjour, télécharger la détestable appli de traçage « Stop covid » de Google et surtout rester cloîtré à ladite adresse pendant 2 semaines. Si la police anglaise ne vous y trouvait pas, ce serait 1000 livres d’amende.
https://uk.ambafrance.org/COVID-19-Conditions-de-deplacement-entre-la-France-et-le-Royaume-Uni-28925
Peine dissuasive certainement, mais le plus intéressant est la longue liste de personne exemptées de cette quarantaine… Travailleurs détachés dans l’agriculture (sic ! Welcome les Polonais et Roumains qui vont directement être stockés dans les baraquements dans les champs et pourront joyeusement se contaminer mutuellement sans voir un seul docteur anglais), mais aussi les ouvriers des entrepôts agroalimentaire (encore un métier de migrants sûrs, ordonnés et réguliers…), des techniciens des télécoms, des spécialistes du nucléaire, les indispensables infirmières et aide soignantes et même les journalistes de la BBC !
Le seul problème de cet inventaire est son manque de RECIPROCITE, qui est pourtant la base des règles diplomatiques. En effet, nous ne pouvons aller en Grande Bretagne en tant que touriste, simple travailleur, visiteur ou militant associatif. Mais eux peuvent parfaitement venir chez nous, la France ne proposant qu’une quarantaine « volontaire » !
La question se pose déjà depuis un certain tempsau vue de la situation : à quoi obéit la France de Macron ? Ce n’est pas le peuple anglais qui nous impose ses intérêts, ni même le gouvernement britannique. Dans cette crise nous découvrons petit à petit toute une nébuleuse d’un espèce de « deep state mondialiste » qui influence nos décideurs : l’éternel Georges Soros et ses fondations, Bill Gates et la sienne sise en Angleterre, des institutions telles que l’Imperial College of London, le Tavistock and Portman Fondation Trust ont plus de mainmise sur nos vies qu’on ne l’a jamais cru…
C’est encore une fois cet obstacle réel mais de moins en moins mystérieux qui m’a empêché d’assister à l’audience à la Westminster Magistrate Court hier lundi matin. Encore une fois j’ai dû me contenter des reportings succints sur twitter de journalistes, toujours deMarty Silk qui avait l’air d’être le seul présent physiquement à la cour. Juan Passarelli a publié vers 9h deux photos de quelques militants avec une pancarte devant la porte d’entrée ou officient les agents de sécurité Mitie.
J’ai bien tenté d’entendre l’audience via le système téléphonique comme le 1 juin. Mais contrairement au mois précédent je n’ai obtenu aucune réponse à mon mail envoyé sur « International juridiction office » westminster.ij@Justice.gov.uk (Bureau de juridiction Internationale). Visiblement la responsable du bureau Rosie Sylvester est exemptée de s’occuper de la gestion de cette réunion. C’est le JACD jadc@protonmail.com qui prend en chargé le public, et comme chacun sait, cette liste est gérée par Emmy Butlin. Nous avons encore une fois la preuve que ce procès ne peut être un vrai procès si l’accès au tribunal est décidé par de simples particuliers dont les donneurs d’ordres restent dans l’ombre.
Marty Silk annonce une demie-heure avant la début de l’audience que Julian Assange ne serapas présent pour cause de maladie. On s’en doutait. Sans pression populaire internationale, les instances qui le maintiennent prisonnier ne sentent pas assez le souffle du peuple sur leur nuque pour être obligés de le montrer vivant. A 10h06 heure anglaise aucune nouvelle sur Twitter. D’habitude ils sont plus ponctuels. A 10h09 la nouvelle tombe sous forme de deux phrases : le procès est ajourné au 7 juillet, le « grand procès » du 7 septembre aura lieu à la Central Criminal Court Old Bailey, un lieu historique et touristique du centre de Londres. Ils ont enfin trouvé une salle pour le procès !
Mais le 7 juillet, la semaine prochaine, pourrons-nous nous déplacer à Londres alors que le gouvernement Johnson envisage un retour à la vie civile normale le vendredi 4 ?
Je réfléchis à ce que cela signifie, puisque visiblement aucun « call over » n’a été effectué. La juge n’a pas demandé à Julian Assange s’il a bien compris et n’a pas prononcé les mots fatidiques « you remain in custody » que nous avons entendu 12 fois, chaque mois depuis 1 an (Vous restez en détention). Selon le droit Julian Assange est libre aujourd’hui….D’ailleurs, les avocats étaient-ils présents ?
Hélas, espoir trop rapide. Quelques heures plus tard Marty Silk corrige son twitt : le 7 juillet passe au 27 juillet. Et à 11h49 il rajoute que la « défense a été surprise d’apprendre les nouveaux chefs d’accusations par les médias ». Normalement une annonce dans les médias non matérialisée par un document juridique n’a pas d’existence juridique et donc n’existe pas. Le journaliste écrit aussi que les procureurs n’ont pas pu envoyer un psychologue voir Julian Assange. On serait tenté de dire « tant mieux » étant donné la torture que les « psychologues » lui ont déjà fait subir depuis des années et dont il a pu se plaindre par la phrase terrible du 21 octobre 2019 : « ils ont entrés dans mon intérieur avec leurs psychologues… » De plus il n’est pas vraiment d’usage de faire des expertises psychiatriques pour une procédure d’extradition…
Julian Assange demeure donc invisible pour le peuple depuis 4 mois de crise de «maladie C19 » et nous ne pouvons pas même manifester notre désaccord autrement que par des courriers.
Le pouvoir britannique aurait eu-t- il si peur des Gilets Jaunes, ce ferment révolutionnaire venu de France, qu’il a décidé de nous interdire l’accès à son île ? C’est à craindre en effet que la pièce se joue sans nous le 7 septembre dans les locaux de la vénérable institution des Lords Anglais.
https://www.oldbaileyonline.org/static/The-old-bailey.jsp
A moins que nous exigions de notre propre gouvernement la réciprocité diplomatique : la liberté de circuler ne doit pas être réservée aux travailleurs détachés enchainés à leur employeur et aux businessmen suppôts du système. Nous avons l’été pour faire valoir ce principe et empêcher un « reconfinement » punitif que Macron aimerait bien réintroduire sur nous.