Un militaire néonazi, dont le cas avait été évoqué il y a huit mois par Mediapart, a été interpellé en novembre par des douaniers. L’armée, elle, ne l’avait sanctionné que de vingt jours d’arrêts. Ce cas pose une nouvelle fois la question de la grande tolérance de l’institution vis-à-vis de militaires fascinés par le Troisième Reich. D’autant que Mediapart a encore découvert de nouveaux cas.
Par Sébastien Bourdon et Matthieu Suc
8 décembre 2021
Lorsque les douaniers perquisitionnent la maison à Mesnil-en-Ouche, dans l’Eure, ce 20 novembre, ils n’imaginent pas l’ampleur de ce qu’ils vont trouver : un arsenal de cent trente armes (dont des fusils d’assaut AR-15 et AK-47, au moins deux pistolets-mitrailleurs, des armes de poing, deux fusils à pompe à canon et crosse sciés), 200 kilos de munitions, des grenades et cinq cartouches de 20 mm pour mitrailleuse d’avion, comme l’a rapporté Le Monde. Mais aussi un drapeau de la Kriegsmarine, la marine de guerre allemande sous le Troisième Reich, une croix gammée sur une toile de jute, un portrait d’Adolf Hitler et la preuve de l’inaction de l’armée française.
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