Ash Man, le premier super-héros koweïtien de l’histoire, conquiert les pays du Golfe

Manshoor (Koweït City)

Sorti début septembre dans plusieurs pays du Golfe, Ash Man est une comédie qui met en scène un Koweïtien bedonnant doté d’incroyables superpouvoirs. Du jamais-vu au cinéma, et un succès garanti.

Depuis qu’il est sorti, le 2 septembre, dans plusieurs pays du Golfe, le film koweïtien Ash Man “fait parler les passionnés de cinéma”. Non seulement pour ses qualités cinématographiques, mais aussi parce qu’il met en scène “le premier super-héros koweïtien”, écrit le site Manshoor.

La comédie, réalisée par Abbas Al-Yousefi, raconte l’histoire de Bachar, un père de famille ordinaire et bedonnant qui se transforme en super-héros capable de maîtriser l’électricité après avoir mangé du ash, une soupe de haricots et d’herbes aromatiques très prisée au Koweït, à laquelle un scientifique a incorporé une mixture de sa création.

“Ce film, c’est quelque chose de nouveau”, explique Bachar Al-Jazzaf, l’acteur qui joue le rôle d’Ash Man. Le seul film koweïtien qui soit resté dans les mémoires, Mer cruelle, réalisé par Khaled Al-Seddik, date de 1971, souligne Manshoor, même si le film In Paradox, de Hamad Al-Sarraf, sorti sur Netflix en 2019 (mais non accessible en France), a connu “un certain succès”. Le site d’information poursuit :

C’est pour cela que le film ‘Ash Man’ a été une surprise pour tout le monde. Un film koweïtien, de science-fiction, réalisé de manière professionnelle : un mélange que le public koweïtien n’avait encore jamais vu au cinéma.”

Un film mi-koweïtien, mi-hollywoodien

Point positif, l’œuvre “réunit une génération d’acteurs cherchant à briser les stéréotypes du genre tel qu’ils existent dans les productions du Golfe”, écrit Manshoor.

Cependant, pour le site, cette comédie familiale, qui enfile les “clichés” du film de super-héros, tombe dans le piège de “la contradiction entre le local et l’américain”. On y reconnaît les voitures et les vêtements que l’on peut retrouver au Koweït, comme le habban, une cornemuse traditionnelle, que le héros utilise comme arme. Mais la police et ses salles d’interrogatoire paraissent sorties d’une fiction hollywoodienne, et le domicile du héros ressemble “à une maison dans une publicité télévisée”, déplore, par exemple, le site.

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Source
Manshoor
Koweït City
https://manshoor.com/

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Published by Courrier International

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