10 août 2019
Une deuxième marche blanche s’est déroulée sans incident ce 10 août à Nantes en mémoire de Steve Maia Caniço, mort dans la nuit du 21 au 22 juin, durant la fête de la musique, alors qu’une intervention policière controversée se déroulait.
Une marche réunissant entre 200 et 300 personnes s’est déroulée à Nantes ce 10 août en hommage à Steve Maia Caniço, retrouvé mort après avoir disparu durant la nuit de la fête de la musique pendant une intervention controversée de la police.
[REVUE DE PRESSE] #Nantes #LoireAtlantique Mort de Steve. Début de la marche blanche à Nantes https://t.co/cZyvXjvu55 | https://t.co/t5XLqb08JA pic.twitter.com/IuTu8HKyYv
— PUBLINEWS (@W38777Y) August 10, 2019
Arborant des tee-shirts blancs sur lesquels on pouvait lire «Où est Steve ?» et «Justice pour Steve», les manifestants, partis vers midi, ont défilé entre la grue jaune de l’île de Nantes, où le corps du jeune homme de 24 ans a été retrouvé le 29 juillet, et le quai Wilson.
Une minute de silence pour #Steve. Suivie par des applaudissements. pic.twitter.com/JrfbTt7zEg
— DIRECTPO (@DIRECTPO) August 10, 2019
Aucun débordement ou violence n’a été rapporté. Des amis de Steve et des Nantais de tous âges ont tenu à rendre un nouvel hommage. Une précédente marche blanche s’était déjà tenue dans la ville le 4 août.
Une minute de silence a été observée devant la fresque en noir et blanc peinte à la mémoire du jeune Nantais sur le parcours de la marche blanche, a fait savoir à l’AFP Victor Lacroix, l’un des organisateurs.
VIDEO: A moment of silence at Quai President Wilson, in #Nantes, as a tribute is paid to #SteveCanico pic.twitter.com/Yh6RHt4sMD #ViolencesPolicières #France #EU #Castaner #JusticePourSteve #Macron #verhofstadt #indyref2 #vonderLeyen
— Sam Pye (@freddie1999) August 10, 2019
Des ballons blancs ont été attachés sur des barrières le long des quais de la Loire, et des gerbes de fleurs ont été déposées par les manifestants au niveau du bunker, le bâtiment où s’est déroulée l’intervention de la police dans la nuit du 21 au 22 juin.
Des ballons disposés sur un fil le long de la Loire a #Nantes, la où #SteveMaiaCanico a disparu, quai Wilson #Steve #JusticepourSteve pic.twitter.com/BWMZnQhAgQ
— Manuel Magrez (@lindenantais) August 10, 2019
Cette nuit-là, les forces de l’ordre étaient intervenues vers 4h du matin pour faire cesser une installation sonore et avaient fait usage de gaz lacrymogènes. La préfecture affirme que les policiers avaient alors été visés par des jets de projectiles. Dans le mouvement de panique qui s’était ensuivi, au moins sept personnes étaient tombées dans la Loire.
Les amis de #Steve lui rendent un hommage sonore à #Nantes.
Espérons que les grues et les entrepôts qu’ils ont dérangés le soir de la fête de la musique n’appellent pas la police…#JusticePourSteve #GiletsJaunes #Acte39 pic.twitter.com/SzgobqW6sP— Marcel Aiphan (@AiphanMarcel) August 10, 2019
Depuis la disparition et la mort du jeune homme, la polémique sur l’attitude de la police le soir de la fête de la musique reste vive tandis que les hommages se multiplient. Certains de ses amis ont organisé des soundsystems pour lui rendre un hommage festif.
"On ne pleure plus #Steve, on le fête." pic.twitter.com/fp9fCjRqQ7
— DIRECTPO (@DIRECTPO) August 10, 2019
Le 3 août, journée nationale de manifestations en hommage à Steve, des tensions avaient éclaté dans le centre de Nantes. Quelque 1 700 personnes avaient défilé dans un face-à-face tendu avec les forces de l’ordre, qui avaient employé gaz lacrymogène et canon à eau, répliquant à des jets de projectiles et départs de feu.
Les obsèques de Steve ont eu lieu dans la plus stricte intimité le 8 août à Nantes, selon Ouest-France. Le 30 juillet, au lendemain de la découverte du corps de Steve Maia Caniço, le chef du gouvernement français, Edouard Philippe, déclarait que le rapport de l’Inspection générale de la police nationale (la police des polices) n’établissait pas «de lien entre l’intervention de forces de police et la disparition» du jeune homme. Interrogé par BFMTV ce 10 août, l’adjoint au maire de Nantes Aymeric Seassau a estimé que ce rapport de l’IGPN «[était] à mettre à la corbeille».