Par Coline Vazquez
07/02/2019
Le vice-premier ministre italien a rencontré des responsables des «gilets jaunes», à qui il avait déjà affirmé son soutien, mardi en région parisienne.
C’est «une nouvelle provocation» qui n’est «pas acceptable». Voilà comment le ministère des Affaires étrangères a qualifié la rencontre de Luigi Di Maio, vice-Premier ministre italien et chef de file du Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème), avec des «gilets jaunes» mardi en région parisienne.
«Cette nouvelle provocation n’est pas acceptable entre pays voisins et partenaires au sein de l’Union européenne», a commenté un porte-parole du Quai d’Orsay lors du point presse électronique du ministère, sur fond de tensions récurrentes entre Rome et Paris. «M. Di Maio, qui assume des responsabilités gouvernementales, doit veiller à ne pas porter atteinte, par ses ingérences répétées, à nos relations bilatérales, dans l’intérêt de la France comme de l’Italie», a-t-il ajouté.
Mardi, le responsable italien a immortalisé sur Twitter sa rencontre avec des responsables des «gilets jaunes», concluant: «Le vent du changement a franchi les Alpes. Je répète: le vent du changement a franchi les Alpes». Luigi Di Maio a notamment vu un délégué des gilets jaunes, Christophe Chalençon, et des candidats aux élections européennes sur la liste d’Ingrid Levavasseur. De son côté, le M5S a annoncé qu’un nouveau rendez-vous avait été fixé «dans les prochaines semaines» à Rome.