Toulouse implose

1-8 décembre, retour sur une folle semaine

13 décembre 2018

Depuis un mois, le mouvement des Gilets Jaunes ne fait que surprendre. Alors que le gouvernement et BFM n’avaient de mots et de regards que pour Paris, la surprise ne pouvait venir que de la « province » si facilement reléguée, comme le sont les violences « en marge des manifestations ». Tout le monde sait maintenant ce qu’il en est de ces mesquines opérations de relégation spatiale et politique : elles conjurent la guerre en cours, par tous les moyens. Or, depuis quelques semaines, la guerre est partout : ni en marge des manifestations, ni en marge de Paris mais bien au coeur de toutes les situations, dans les rues des plus grandes villes comme sur les ronds-points de rase campagne. Le jaune fluo a cet avantage : on est obligé de le voir. Impossible à conjurer, donc. Cet article revient sur la situation toulousaine depuis une semaine sous plusieurs angles : les émeutes du samedi mais également les blocages, les discussions et les débordements lycéens.

L’histoire contre le journalisme

Autour de 14 000 grenades de toutes sortes lancées le 1er décembre à Paris. Environ 90 000 policiers et gendarmes mobilisés en France pour le samedi 8 décembre Plus de 1700 interpellations et 1200 gardes à vue dans toute la France, encore des records. Et bien sur, pas moins de 20 millions de personnes devant BFM, record absolu. Comme si toute la portée du mouvement des Gilets Jaunes résidait dans des chiffres et des records. Comme si on ne faisait qu’aller un peu plus loin que d’habitude. « 100 000 euros de dégâts pour JC Decaux à Toulouse, « du jamais vu » », pouvait-on lire aujourd’hui dans La Dépêche du Midi. On compare les chiffres du 8 décembre à ceux du premier, les dégâts de telle manifestation à telle autre : « Il y avait eu des dégradations lors des manifestations en soutien à la ZAD de Sivens (Tarn), ou encore lors des manifestations contre les lois ’Travail’. Mais autant de dégradations en une seule journée, c’est une première. » (P. Trégou, directeur régional de JC Decaux). Les dégâts, les violences, les policiers, les manifestants, tout est compté et n’obtient de réel intérêt que lorsqu’un record est battu. Tout se passe comme si le sens historique des événements était noyé dans le scoop. Évidemment, on ne peut nier le poids et l’importance de ce qui est nouveau mais l’inconnu ne se laisse pas mesurer par des chiffres et des comparaisons. Nous aimerions ressaisir le sens politique des événements d’un point de vue qualitatif et à partir de la situation toulousaine. Ici, les samedis 1er et 8 décembre furent des journées historiques mais il serait trop facile de s’en tenir à ces pics d’intensités pour en déployer la portée, comme il est trop rapide de s’en tenir à ce qu’il se passe le samedi à Paris pour juger du mouvement en général. Comment déployer le sens historique de ce qu’il se passe ici ? L’histoire, c’est avant tout la succession et l’articulation des rapports de forces qui se déploient dans le temps et dans l’espace. Là où ils voient des chiffres, nous mettons en avant des tensions, des seuils et des renversements. Des blocages quotidiens aux débordements permanents du mouvement lycéen en passant par la première assemblée des Gilets Jaunes à l’échelle régionale, bien des catégories politiques sont bouleversées : le blocage a décidément supplanté la grève générale, la représentation cède sa place à l’organisation et le soulèvement rompt avec les codes de la manifestation.

Blocage contre grève générale

Les seuls qui appellent encore ouvertement à la grève générale sont les étudiants. Réunis en AG jeudi dernier, beaucoup ont appelé à la grève. Tout se passe comme si « grève générale » était devenu le nom de l’impuissance politique. D’ailleurs, les seuls à l’appeler si frénétiquement de leurs vœux sont justement ceux qui ne peuvent pas la mener à bien : les étudiants. Qu’à cela ne tienne, lundi, au Mirail, l’AG a voté une grève de 24h, renouvelable, sans que l’on sache très bien de quoi il en retourne. Mais on sait bien que le véritable enjeu réside plutôt dans les blocages : pôle logistique d’Airbus, raffinerie de Lespinasse, divers péages et bien sûr les ronds-points, un peu partout autour de Toulouse. Ces points se font plus rares mais aussi plus stratégiques : on tient au péage de Saint Jory parce qu’il est proche de la raffinerie, ce qui rend possible d’aller bloquer si on est assez nombreux. Reste le problème de la présence : presque tout le monde soutient mais peu de gens viennent vraiment. Or, quand il s’agit d’aller bloquer la raffinerie, il faut aussi tenir face aux flics qui rappliquent aussitôt. Ici, Facebook est ambivalent : les groupes permettent de s’organiser et d’appeler rapidement des renforts mais les informations arrivent aussi à la police et, surtout, elles permettent à certain de vivre les événements par procuration. Comme s’il suffisait de liker un live ou un événement pour y participer réellement. Pourtant, tout le monde est unanime sur la nécessité d’une présence physique sur ces points de rassemblements : on se rencontre, on discute, on se réchauffe, on réfléchit aux actions les plus judicieuses. Ce sont les points d’intersection entre la lutte et la vie, qui permettent de tout remettre en jeu, de tout imaginer et de se lancer concrètement pour des actions plus offensives. Reste à savoir ce qui pourra advenir de cette myriade de ronds-points. L’horizon utopique de la grève était la réappropriation des moyens de production : faire tourner les usines autrement et au profit des travailleurs, pour construire un autre monde. Que pourrait vouloir dire se réapproprier les ronds-points ? Ou les péages ? Il n’y a rien à réapproprier, il faut réfléchir autrement et commencer par s’y retrouver et on verra ensuite comment poursuivre : certains ont déjà appelé à constituer des assemblées populaires à partir des points de blocage (Commercy) ; d’autres ont proposé d’occuper des lieux en dur afin de vivre et de s’organiser plus sérieusement (Saint-Nazaire) ; la suite reste à inventer.

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Émeutes contre manifestations

Dès les premiers samedis, les soulèvements parisiens étaient déjà complètement inédits : non pas des manifestations mais des rendez-vous à l’Élysée qui ont vite pris l’allure de soulèvements émeutiers. À Toulouse, c’est le 1er décembre que cette dimension est devenue évidente : de midi à 21h, le centre-ville fut le théâtre d’affrontements continus entre Gilets Jaunes et forces de l’ordre. Des barricades ont pris feu et la ténacité qui s’est exprimée ce soir-là ne s’exprime pas par des chiffres : une détermination sans précédent à ne pas lâcher face aux flics indique que l’on a franchi un cap. Désormais, on ne supportera plus l’omniprésence des forces de l’ordre et il n’est plus question de les subir. Ce samedi 8 décembre, les Gilets Jaunes se sont rassemblés à 14h place Arnaud Bernard pour rejoindre la marche pour le climat. Deux façons très différentes d’occuper la rue ont cohabité. La plupart des marcheurs, encadrés par leurs organisateurs, voulaient simplement marcher jusqu’à Saint-Cyprien, pour le climat. Très vite, derrière eux, quelques Gilets Jaunes commencent à prendre un autre itinéraire que celui déposé à la préfecture. La Bac et les GM s’interposent, les affrontements commencent et ne s’arrêteront pas jusqu’au soir. Alors que la tête de manif avance plutôt rapidement, l’arrière affronte les forces de l’ordre à chaque croisement et commence à faire des barricades. Un chantier Vinci est mis à contribution : aux Abattoirs, une énorme barricade s’érige puis s’enflamme, retardant l’avancée inéluctable des CRS. Une « émotion populaire » s’empare de la foule, pour reprendre les mots d’Alessi dell’Umbria parlant de Marseille : tout le monde s’y met avec une ferveur qui semble oublier un instant la lourde communication sur le risque de mourir en manif ce samedi-là. Si la résistance est acharnée, il faut reconnaître que le dispositif policier est implacable : il avance et personne ne lui résiste très longtemps sur les barricades. Seulement, ce point de fixation a permis à d’autres cortèges de se former pour aller vers le centre-ville, comme l’écrit une street-médic qui nous a envoyé son témoignage :

« A 17h, les trois ponts étaient pris (Pont des Catalans, Pont Saint-Pierre et Pont-Neuf). On comptait quatre manifestations sauvages en même temps dans la ville -le cortège des Gilets Jaunes, de la CGT et de la marche pour le Climat ayant emprunté différents chemins pour accéder à la place du Capitole- et une émeute -il n’y a pas d’autre mot- à l’entrée de Saint-Cyprien, qui a rapidement contaminé tout le quartier. Sans la queue de cortège, jamais la manifestation n’aurait réussi à remonter jusqu’au cœur de la ville et à se visibiliser : vers 17h30, c’est une marée de gilets jaunes qui a déferlé dans un centre-ville que la préfecture souhaitait précisément préserver. Les théâtres d’affrontements se sont multipliés dans le quartier de Saint-Cyprien jusque tard dans la soirée, poussant même les gendarmes à tirer les lacrymos depuis un hélicoptère. »

Mais parce qu’une grande partie des manifestants n’a pas pu accéder au centre-ville, c’est le quartier de Saint-Cyprien qui en a pris pour son grade : plusieurs ébauches de barricades ont flambé sur l’avenue Étienne Billières et pas un symbole de l’économie n’a résisté à la rage de la foule. Il faut dire que la gentrification va bon train dans Saint-Cyprien qui fait tout pour être considéré comme appartenant au centre historique de la ville rose. Ces efforts en font le terrain d’une course effrénée à la rénovation mais également le lieu de prédilection, durant cette semaine, de toutes les émeutes qui ne parviennent pas à traverser les ponts centraux.

Les lycéens entrent dans la bataille, les étudiants timorés

Inspirés par la bataille du 1er décembre et protestant contre la réforme du Bac et Parcoursup, les lycéens ont démarré un mouvement sans précédent à Toulouse à partir du 3 : plusieurs dizaines de lycées bloqués, entre mille et deux mille lycéens dans la rue lundi, mardi et jeudi. À chaque fois, ils bloquent le matin, se retrouvent ensuite en ville et partent en cortèges sauvages. Par trois fois, Tisséo, la compagnie qui gère le réseau de transports toulousain, suspend le trafic dans toute la ville. Cette dernière se retrouve vite bloquée par les camions de flics qui tentent de contenir le débordement incessant des cortèges imprévisibles qui sillonnent la ville. Jeudi, ce sont entre mille et deux mille lycéens qui partent du centre pour aller jusqu’à la faculté du Mirail chercher les étudiants à leur AG. La route est longue : le cortège avance désordonné faisant voler en éclat panneaux publicitaires, abribus et autres caméra de France 3 qui les suit de trop près, cherchant à entraîner d’autres lycées au passage. Une fois au Mirail, la tension redescend : les étudiants tiennent une AG. Plus de deux mille personnes sont présentes et les prises de paroles sont variées. Certains parlent de marcher aux côtés des lycéens et des Gilets Jaunes et mais beaucoup sont focalisés sur les enjeux spécifiques aux étudiants et en particulier l’augmentation du coût de la licence pour les étrangers. Aussi, plusieurs interventions viennent faire peser le fardeau de la grève générale dans la discussion, comme si rien ne s’était passé depuis le dernier mouvement social (ou depuis 68). Non seulement les étudiants paraissent moins réactifs que les lycéens mais surtout ils pâtissent énormément de leurs références aux codes classiques de la contestation, comme si le mouvement des Gilets Jaunes était un peu trop déroutant pour eux. Surtout, les débats en viennent à se focaliser sur la question du blocage, sujet absolument traumatique pour cette fac mise sous tutelle l’année passée après avoir été déclarée ingouvernable suite au mouvement contre la fusion de plusieurs université toulousaines et la réforme Parcoursup. Des anti-bloqueurs sont venus pour s’assurer de pouvoir aller en cours le lendemain ; des étudiants prennent la parole pour dire que bloquer n’est pas stratégique. On croit rêver : la France entière est bloquée et les étudiants se réveillent trois semaines en retard pour dire qu’il n’est pas stratégique de bloquer maintenant, mais peut-être plus tard, le tout sous un tonnerre d’applaudissement. Heureusement, le réel finit par rattraper le jeu morose de la micropolitique universitaire : les lycéens annoncent que certains d’entre eux se font gazer dans le centre et, avant même de passer au vote qui s’annonçait long et pénible, un cortège se forme et prend la direction du centre-ville. Pour la troisième fois en quatre jours, une émeute fait rage dans le quartier de Saint-Cyprien, des barricades sont montées un peu partout, des poubelles flambent, les flics n’ont pas une minute de repos.

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On ne peut qu’espérer que le mouvement lycéens se poursuive afin de maintenir un état de tension permanent mais il faut absolument que les étudiants le rejoigne bien plus massivement afin de ne pas les laisser seuls face aux flics qui, on l’a vu la semaine passée, s’en donnent à cœur joie pour les mater. Hier, l’AG étudiante votait le blocage du rond-point de la Cépière, peut-être inspirée par les dernières semaines. Aussi, deux occupations s’enracinent dans le centre-ville : l’IEP et les Beaux-Arts font des AG quotidiennes, préparent les manifs, font des affiches et déclament des textes amplifiés qui résonnent dans les rues à 100 mètres à la ronde.

Organisation contre représentation

Dimanche 9 décembre, enfin, avait lieu la première grande assemblée des Gilets Jaunes à l’échelle de la région Occitanie. De 15h à 18h, sous le vent et la pluie, abrités sous des panneaux photovoltaïques, quelques centaines (un millier ?) de Gilets sont venus discuter pour trancher sur un point : doit-on ou non se structurer ? L’AG est organisée par 3 personnes dont un modérateur très loquace qui insiste lourdement pour qu’on ne discute de rien d’autre que ça : structure ou pas structure ? Pour la plupart des gens, il est évident qu’il ne faut surtout pas de représentants. Les risques sont trop grands : se faire corrompre, se faire écraser par le pouvoir, se faire infiltrer par des politiciens, prendre la grosse tête, etc. Mais tout le monde veut continuer le mouvement et faire mieux si possible : se trouver pour discuter plus, organiser des actions plus efficacement, parvenir à sortir des réseaux sociaux, etc. Au lieu de structures rigides ou hiérarchiques, faire place à de l’organisation vivante et inventive. Beaucoup parlent aussi de mettre au centre les revendications et de parvenir à en dresser une liste consensuelle. Ce point est difficile : on sait bien qu’il est impossible de dresser une telle liste parmi les Gilets Jaunes tant il y a de causes différentes qui s’expriment là. Mais une mesure douteuse émerge, répétée à plusieurs reprises : la constitutionnalisation d’un Référendum d’Initiative Citoyenne, comme cela existe déjà dans d’autres pays. L’idée étant que cela permettrait, ensuite, de faire entendre et réaliser l’ensemble des revendications disparates portées par le mouvements comme si on rendait enfin au peuple la possibilité de se gouverner par lui-même. Malheureusement, on ne voit pas très bien en quoi une telle mesure changerait vraiment la donne : à l’heure où c’est l’ensemble du système politique et économique qui doit tomber, on voit mal en quoi des référendums permettraient de le faire vaciller. D’ailleurs, les pays dans lesquels il existe (la Suisse, dans une certaine mesure), n’ont pas, loin s’en faut, abolit le règne de l’économie qui est seul responsable de la fin du monde et des difficultés de fin de mois. En plus, on sait à quel point les référendums vont de pair avec un populisme et une manipulation acharnée de l’opinion publique. Enfin, les rares fois où un référendum allait dans un autre sens que celui des gouvernants, il n’a pas été appliqué (on se souvient du Non à la Constitution Européenne en 2005, aisément contourné par la suite). Finalement, le modérateur recentre les débats jusqu’à aboutir à un vote quelque peu irréel (à droite pour le oui, à gauche pour le non, les abstentionistes sous la pluie). Première question : doit-on ou non se structurer ? Deux tiers répondront oui en se positionnant d’un côté du parking. Seconde question : nous faut-il des représentant ? Tout le monde répond « non » sauf une poignée d’irréductibles qui n’a pas fait sienne la sagesse élémentaire du mouvement : en finir avec la représentation. Les questions ont quelque chose d’absurde : au fond, les actes ont précédé les discours. Dès le début de l’assemblée, le nom de Cauchy avait été hué. Il était déjà clair que personne ne voulait de représentants : ce fut simplement acté et discuté dimanche. Reste maintenant la suite. Plusieurs groupes se forment pour parler action, communication, revendications, etc. L’un des pièges, qui revient à plusieurs reprises dans les débats : l’obsession d’internet, notamment pour concentrer les revendications en une liste consultable et modifiable par tous. Parce que le mouvement a démarré sur Facebook, le phantasme d’une démocratie assistée par ordinateur semble malheureusement devenir l’un des horizons du mouvement : chacun pourrait voter pour les revendications ou les lois qui lui semblent justes et celles qui obtiendraient suffisamment de suffrages seraient promulguées. Sauf que l’expérience des ronds-points, évoquée plus haut, montre bien qu’internet ne suffit pas. D’ailleurs, l’assemblée avait commencée par une prise de parole sur l’insuffisance d’une organisation trop médiée par la « grosse machine » d’internet et des réseaux sociaux. Ce sont les corps qui font de la politique, qui bloquent, qui se mettent en travers, qui font des émeutes, discutent, se rencontrent et se battent. Au mieux, internet peut nous aider à nous retrouver ; au pire, les réseaux deviendront l’unique lieu d’une communauté virtuelle et entièrement sous contrôle. Prochaine AG dimanche 16, même heure, même endroit.

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« Pour la fin du monde de la fin des mois »

En 2018, on a aussi beaucoup parlé d’écologie. Là encore, plusieurs records sont tombés (émission de CO2, température moyenne, etc) et on ne compte plus les rapports alarmistes en tous genres sur l’état de la planète. Qu’en bien des villes les Gilets Jaunes soient sortis aux côtés des marcheurs pour le climat n’est pas un hasard : le problème politique crucial de notre époque est celui de la fin du monde et de la fin des mois. Autrement dit, il faut en finir avec l’économie, avec le règne d’une certaine façon de tout mesurer et de tout exploiter, afin de retrouver des rapports au monde qui ne menacent pas directement la vie sur terre et des rapports aux autres délivrés de la concurrence et du calcul permanents. Pour accomplir tout ça, plus personne n’a confiance dans la politique classique et les Gilets Jaunes en ont définitivement fait le deuil (si le mouvement contre la Loi Travail avait enterré la gauche, les Gilets vont plus loin et enterrent le spectacle politique dans son ensemble). La suite est difficile à prévoir : Macron n’a convaincu personne mais il va falloir trouver les moyens de tenir les blocages en semaine tout en continuant à s’attaquer au pouvoir politique samedi prochain. Parions que nous serons encore surpris.

  • Mouvement

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