L’Association des Médecins d’Athènes constate les conséquences dévastatrices de la crise pour le personnel scientifique la migration des médecins grecs à l’étranger pour de meilleures conditions de travail.
Ces cinq dernières années, chaque année, 1500 médecins grecs ont émigré vers d’autres pays étrangers et depuis le début de cette année, en 3 mois, 281 médecins ont demandé le certificat à l’Association pour pouvoir travailler à l’étranger.
Aujourd’hui, le chômage des médecins en Grèce a atteint des niveaux record , 28% des membres de l’Association médicale d’Athènes( soit 2100 membres) sont au chômage ou sous-employés.
Actuellement le nombre d’ inscrits est de 24 815, alors qu’en 2017 il était de 25 090 et en 2009 de 25,825. Depuis le début de l’année, à ce jour, 281 médecins ont demandé un certificat pour aller travailler dans un pays étranger et il a déjà été délivré 118 licences pour l’Angleterre, 26 pour la France, 23 pour l’Allemagne, etc.
Le Président de l’association Georges Patoulis dénonce les grandes responsabilités de la direction politique du ministère de la Santé: « Le ministère de la Santé conduit le monde médical à une asphyxie économique et a donné le coup final pour les soins de santé primaire. Cette situation catastrophique amène les meilleurs esprits du pays à l’immigration et prive les citoyens grecs d’un service de santé de qualité. Le Ministère de la Santé vient de connaitre le récent fiasco du réseau de soins de santé primaire TOMY, et ne comprend pas qu’il avait besoin de médecins pour fournir des services aux citoyens grecs et non l’inverse. Il faut comprendre que la santé sans les médecins ce n’est pas possible ! Il est phénoménal, le manque de rigueur et l’inefficacité avec laquelle sont traitées ces questions cruciales»
Cela fait référence à la défaillance majeure de la direction politique du ministère de la Santé, suite à l’incapacité de pourvoir le réseau TOMY en personnel . Ainsi pour la région d’Athènes , il n’ y a eu que 53 demandes pour couvrir 195 sites! Une situation similaire existe dans d’autres régions du pays où les demandes des candidats couvraient à peine un tiers des sièges.